La commémoration de la Journée mondiale du diabète, instituée par la Fédération internationale du diabète sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé, a été marquée, hier 14 novembre à Tlemcen, par la tenue d’une journée scientifique autour de la prévention et des moyens à mettre en œuvre pour tenter de supplanter cette maladie qui affecte 45 000 malades à travers la wilaya, dont 2000 seulement bénéficient de soins gratuits. C’est au siège de la bibliothèque du centre hospitalo-universitaire que furent regroupés diabétiques, praticiens de la santé et médecins spécialisés à l’occasion de ce séminaire soutenu par la Cnas et organisé par l’association Brahimi-Mahmoud, du nom du premier fondateur de la fondation caritative des diabétiques. Il a été particulièrement question, lors de la présentation des communications, du phénomène de l’amputation des pieds qui touche un nombre de plus en plus important de diabétiques. C’est généralement suite à une insuffisance artérielle (92% des cas) ou un traumatisme (7%) qu’intervient une amputation du membre inférieur.
Les statistiques indiquent qu’après une intervention en dessous du genou, 60% des patients parviennent à se mobiliser de manière autonome et ce chiffre chute à 20% en cas d’amputation au-dessus du genou. Les communications des intervenants portent par ailleurs sur le régime alimentaire et le respect par le malade des prescriptions médicales en matière de prise des médicaments. L’association Brahimi, qui ne reçoit qu’une subvention de 100 000 DA par an de la wilaya, peine à poursuivre ses activités sociales au profit des nécessiteux. Son président indique que l’acquisition d’une seule boîte d’insuline avec 5 stylos pour les injections coûte 12 000 DA. À cela s’ajoute le fait que des centaines de malades n’ont pas encore accès à la carte Chifa de la Cnas, les obligeant à débourser régulièrement des sommes d’argent pour acquérir leurs médicaments.
B. A.