«On ne demande pas l’aumône, on demande nos droits»
C’est à partir du siège de l’Union de wilaya Ugta que les centaines de retraités ont battu le pavé pour parcourir le boulevard Houari-Boumediene avant de finir devant le siège de la wilaya.
Dans la matinée de la journée d’hier, deux marches ont eu lieu dans la ville de Tizi Ouzou. La première est celle des travailleurs retraités de la wilaya de Tizi Ouzou. Cette manifestation a été initiée par le syndicat de l’Union générale des travailleurs algériens. C’est d’ailleurs à partir du siège de l’Union de wilaya Ugta que les centaines de retraités ont battu le pavé pour parcourir ensuite le boulevard Houari-Boumediene avant de finir devant le siège de la wilaya. Une fois parvenus, une déclaration a été lue par un syndicaliste où sont notamment soulignées les différentes revendications des contestataires. Parmi les mots d’ordre scandés par les marcheurs, on peut citer: «On ne fait pas d’aumône», «On demande nos droits»… Il s’agit des slogans, on peut le constater, de la Fédération nationale des travailleurs retraités affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens. «Les revendications qui ont été soumises lors de la dernière tripartite n’ont pas été débattues. Au lieu de prendre des mesures concrètes répondant à toutes nos attentes, nous avons eu droit à la désignation d’une commission chargée d’étudier les moyens de financement (…).
à l’adresse des retraités, on évoque plutôt la solidarité gouvernementale, comme s’il s’agissait de leur faire l’aumône», a dénoncé un représentant local de la Fntr à la foule des manifestants rassemblée devant le siège de la wilaya.
Outre l’augmentation de l’allocation pour conjoint qui est de l’ordre de 600 DA, les retraités revendiquent la validation des années de Service national, l’exonération de l’IRG concernant les pensions de retraites ne dépassant pas 40.000 DA et enfin, l’attribution d’une valorisation conséquente à hauteur d’un taux unique de 40% qui bénéficiera à toutes les pensions.
Par ailleurs, l’appel à une marche lancé la veille par un collectif d’étudiants du pôle universitaire de Tamda (université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou) n’a pas eu l’écho escompté, seules quelques dizaines d’étudiants étaient rassemblés hier dans la ville des Genêts à l’effet de dénoncer les problèmes sur lesquels ils butent.
La marche a démarré à 10 h du pont de Hasnaoua vers le siège de la wilaya. Selon les étudiants, le pôle en question est dépourvu de plusieurs commodités comme une infirmerie ou une ambulance, les interruptions dans le chauffage…
La promiscuité des structures de résidence ainsi que la facilité avec laquelle les délinquants ont accès à l’intérieur des sites ont aussi été mis à l’index.