Pas moins de 22 000 foyers étaient toujours sans électricité dans une dizaine de communes telles que Makouda, Mizrana, Yakouren et Ouacifs.
La wilaya de Tizi Ouzou a recensé pas moins de 5 décès durant les intempéries. L’une des victimes, un homme de 35 ans, a été emportée par une avalanche dans la soirée de dimanche au village Ait Oumalou dans la commune de Abi Youssef. Dans la journée d’hier, un homme de 65 ans est décédé après avoir inhalé du monoxyde de carbone au village Oumadhen dans la commune de Beni Zmenzer.
A Iferhounene, c’est un sans domicile fixe qui a été retrouvé mort, probablement de froid, dimanche près d’une décharge. Les éléments de la Protection civile ont également évacué dimanche matin deux corps sans vie, l’un d’un jeune de 25 ans à Lazib Ouffella (Ouaguenoune) retrouvé sur la route, et un homme de 55 ans a été découvert sans vie chez lui au village Tala Guehia dans la commune de Aït Aissa Mimoune.
Par ailleurs, une autre personne a été sauvée de justesse d’une mort certaine après avoir inhalé du monoxyde de carbone au village Henia, près de Draâ El Mizan, tandis que deux autres personnes ont été brûlées par les moyens de chauffage à Soumaâ et Ouadhias dimanche. Sur le terrain, l’opération de déneigement s’est poursuivie hier par l’implication des unités de l’Armée nationale populaire à Beni Yenni, Iferhounene, Bouzeguene, Azazga, Yakouren, Makouda, Ouacifs, Larbaa Nath Irathen et Aïn El Hammam. L’ANP a renforcé hier les moyens déployés sur le terrain. Malgré cela, des routes reliant des villages et voire même des localités sont restées bloquées par la neige. Pas moins de 22 000 foyers étaient toujours sans électricité dans une dizaine de communes telles que Makouda Mizrana, Yakouren et Ouacifs. L’annonce d’une nouvelle alerte météo valide jusqu’à demain mercredi n’a fait que susciter inquiétude parmi les populations qui vivent des moments difficiles avec ce sentiment d’être abandonnées par les autorités qui éprouvent du mal à venir à bout de cette vague de froid, certes exceptionnelle. Le gaz butane manque et les stocks de denrées alimentaires sont presque épuisés, même si les autorités tentent de rassurer par le biais de la radio locale en multipliant leurs interventions. Mais leurs paroles ne sont pas suivies d’actes sur le terrain.
Par Hamid Messir