Tizi Ouzou, Saïd Sadi n’y était pas,la mobilisation non plus

Tizi Ouzou, Saïd Sadi n’y était pas,la mobilisation non plus

Près d’un millier de militants et de sympathisants du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) ont marché hier à Tizi Ouzou pour exiger le changement radical du système.

La manifestation, qui n’a pas drainée la foule, comme souhaité par ses initiateurs, s’est ébranlée à partir du carrefour 20 Avril (près du campus universitaire Hasnaoua) aux environs de 11h15, en passant par les artères Ahmed Lamali, Houari Boumediene, pour parvenir à la place de l’ancienne mairie au centre-ville, où les marcheurs se sont dispersés dans le calme à 12h30.

Tout au long de cet itinéraire, les militants et sympathisants, notamment des députés et les élus locaux, scandaient à gorges déployées des slogans hostiles aux plus hautes autorités du pays. «Pouvoir assassin», « Y en a marre de ce pouvoir»,

«Système dégage», «Djazaïr hourra démocratia» sont là entre autres slogans chers au parti de Saïd Sadi, président du RCD, scandés par les militants du parti durant cette marche qui s’est déroulée dans une parfaite indifférence de la population qui vaquait, pendant la marche, normalement à ses occupations habituelles,

d’autant plus que les commerces de la ville étaient ouverts. Constatant que la population est restée indifférente à la marche, les marcheurs criaient «On n’a pas besoin de spectateurs, tout le monde est concerné» pour inciter ces spectateurs à rejoindre leurs rangs, mais vainement.

Il faut signaler que le président du RCD, Saïd Sadi, n’était pas présent à la marche, même si sa participation avait été annoncée par des militants du parti avant le départ de cette manifestation. Par ailleurs, l’équipe de la télévision qui s’est déplacée à Tizi Ouzou pour couvrir la marche du RCD a failli être lynchée par des militants

du RCD, mais l’intervention rapide des forces de l’ordre a fini par dissuader ces militants décidés à en découdre avec cette équipe. Le cameraman et le journaliste de l’ENTV, choqués par cette tentative d’agression caractérisée des militants du RCD, n’ont pu quitter les lieux que sous escorte policière.

Hicham A.