Tizi Ouzou s’active jusqu’au 12 janvier: Un nouvel An amazigh mielleux

Tizi Ouzou s’active jusqu’au 12 janvier: Un nouvel An amazigh mielleux

Par Kamel Boudjadi

Cette foire qui coïncide avec le début de l’année berbère est destinée à valoriser les productions de l’apiculture de Kabylie, mais aussi une occasion pour mettre les producteurs sur une place marchande de grande importance.

La Chambre de l’agriculture et l’association des apiculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou, en collaboration avec la coopérative Capto et l’interprofessionnelle de l’apiculture, organisent à l’occasion de Yennayer, une foire du miel et des produits de la ruche. La manifestation se déroulera au niveau de la placette du musée, située au centre-ville du 6 au 12 janvier en cours. Selon les organisateurs, ce seront quelque 20 apiculteurs producteurs qui s’installeront à partir d’aujourd’hui dans les stands. Ainsi, la foire sera également l’occasion pour booster les campagnes de sensibilisation lancées, il y a déjà plusieurs années. Pour ce faire, l’association des apiculteurs dirigée par Salem Touati, profite même de ces manifestations qui regroupent les professionnels de la filière, pour sensibiliser.

Cette foire qui coïncide avec le début de l’année berbère est destinée à valoriser les productions de l’apiculture de Kabylie, mais aussi une occasion pour mettre les producteurs sur une place marchande d’une grande importance dans la région, parce qu’elle est située au centre-ville. Les apiculteurs auront là une occasion en or pour vendre leurs produits qui, faut-il le signaler, se raréfient d’année en année, à cause du réchauffement climatique et à cause d’agressions subies par la flore locale. D’ailleurs, ajoutent les organisateurs et non moins professionnels de la filière, la production a grandement baissé ces deux dernières années.

Par ailleurs, le discours sur l’exportation de ce produit s’intensifie, mais les résultats concrets ne sont pas visibles sur le terrain. Le miel de Kabylie reste encore dépourvu, même d’un marché local et national.

La nature de la production peut se hisser au niveau de la qualité à la norme internationale, mais il n’en demeure pas moins que l’organisation de l’exportation reste un voeu pieux. Un manque flagrant en matière de laboratoires et de centres de veille sanitaire, à même d’analyser les miels, surveiller la qualité et diversifier la production de l’apiculture, se fait sentir de plus en plus. Ces organismes servant à classer le miel de Kabylie comme produit du terroir et à le labéliser, sont inexistants dans la région. Enfin, les apiculteurs espèrent de tout coeur que les pouvoirs publics entendent leur cri. Les variétés de miel produites en Kabylie particulièrement et en Algérie en général, sont d’une qualité insoupçonnée et peuvent rivaliser avec les meilleurs miels du monde entier.