Des habitants de la commune de Béni Zmenzer, située à 11 km au sud de Tizi-Ouzou, ont observé mercredi un rassemblement devant le siège de la wilaya pour dénoncer les enlèvements et exiger la libération, sans conditions, de leur concitoyen victime d’un kidnapping, a-t-on constaté.
Des centaines de citoyens (environ un millier) de Béni Zmenzer et des localités voisines, ainsi que des militants et élus du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), se sont joints à la famille de la victime, et pris part à ce rassemblement sous un soleil de plomb, pour exiger la libération de Amar Gada, un retraité de 67 ans enlevé le 14 juillet en cours.
Des portraits de la victime et des banderoles sur lesquelles il est écrit, entre autre, « libérez Da Amar » et « halte aux kidnappings », ont été brandis par les manifestants.
Une délégation composée de membres de la cellule de crise, de proches de l’otage et du président de l’APC de Béni Zmenzer, a été reçue par le wali.

A la fin de la rencontre qui a regroupé cette délégation avec le chef de l’exécutif, un proche de la victime a déclaré que « le wali s’est félicité de la mobilisation citoyenne contre les kidnappings, un phénomène qui concerne la population, l’administration et les services de sécurité », et d’ajouter que « le chef de l’exécutif nous a rassuré que les services de sécurité agissent avec intelligence pour faire libérer l’otage. »
Le même intervenant a fait savoir que le wali a rassuré la population que la revendication des citoyens de Béni Zmenzer concernant l’installation d’un corps de sécurité au niveau de cette localité est prise en charge.
Le président de l’APC, qui a remercié ceux qui se sont solidarisés avec la famille Gada, a souhaité un heureux dénouement avant la fin de l’Aïd. La foule s’est dispersée dans le calme.
Un membre de la famille Gada a indiqué à l’APS que « le directeur local de l’action sociale et de la solidarité et le délégué à la sécurité se sont déplacés au domicile de la famille de la victime pour leur exprimer le soutien de l’administration et que l’Etat répond à ses obligations d’assurer la sécurité des biens et des personnes », avant d’ajouter que la famille est toujours sans nouvelles de la victime.