A l’appel du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) une marche a eu lieu, samedi, à Tizi Ouzou depuis le campus Hasnaoua de l’Université Mouloud Mammeri jusqu’à l’avenue Abane Ramdane.
Des milliers selon les organisateurs et un peu plus d’un millier selon la police ont participé à cette manifestation pour dénoncer le pouvoir ainsi que l’annulation des projets structurants de la wilaya de Tizi Ouzou au nom de l’austérité budgétaire induite par la chute des prix du pétrole.
Des slogans hostiles au pouvoir ont été scandés par la foule conduite par les dirigeants du RCD à l’échelle locale et des membres de la direction nationale du parti. Les manifestants ont appelé à un changement démocratique tout en dénonçant le pouvoir accusé de verrouiller le champ politique.
Une fois arrivés au niveau du carrefour central de la ville des genêts, les manifestants se sont rassemblés à l’entrée de la trémie se trouvant en face pour des prises de paroles des responsables locaux du parti pour exprimer les revendications pour lesquelles la marche a été initiée qui s’articulent essentiellement autour de la demande de la levée de la mesure annulant plusieurs projets dont la wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié ces dernières années dans le cadre de sa mise à niveau et du rattrapage du retard qu’elle accuse au plan du développement socio-économique.
La marche s’est déroulée dans le calme et sans le moindre incident à signaler avant que les marcheurs ne se dispersent dans la même ambiance.
Il est à signaler que les débats autour de ces projets structurants comme le nouveau CHU, l’extension de la voie ferrée de Oued Aissi jusqu’à Azazga, le barrage de Sidi Khelifa et bien d’autres opérations d’investissement inscrites à l’indicatif de l’Etat, constituent l’actualité régionale et l’annonce de leur gel ou annulation a suscité de la préoccupation parmi la population comme les élus, craignant que la dynamique du développement enclenchée ces dernières années ne soit freinée au nom de l’austérité d’autant plus que ces projets étaient destinés à faire rattraper le retard que Tizi Ouzou trainait depuis les événements du printemps noir.