Plusieurs dizaines de citoyens de la commune d’Azazga ont marché pour exiger la réouverture de l’APC, bloquée par un groupe de citoyens de la commune soutenus par quelques élus.
Dans leur appel diffusé la veille, les participants à la marche d’avant-hier dénoncent ce qu’ils qualifient « d’agissements de certains individus s’autoproclamant les dignes représentants d’Azazga ». Ces derniers, rappelons-le, avaient procédé à la fermeture de l’APC, depuis le 21 septembre dernier, pour exiger le départ du maire et de son exécutif, accusés d’immobilisme et de mauvaise gestion. « Non à la division », « Non à l’ingérence », « Le développement d’Azazga est l’affaire de tous » ont été les slogans exhibés sur des pancartes durant cette marche de protestation, qui cache mal des antagonismes entre des fractions de villageois, même si les marcheurs mettent en avant, à l’instar de leurs rivaux, l’intérêt des citoyens et le développement de leur commune.
Un sit-in a été observé devant la daïra et une délégation a été reçue par le premier responsable de cette institution. Dans leurs laïus, les représentants des protestataires ont tenu à faire une mise au point à ceux qui leur reprochaient de rouler pour le maire contesté et son équipe, reprochant aux initiateurs le fait d’avoir agi sans concertation avec les vrais représentants des villages de la commune. Laisser les élus poursuivre leur mission en attendant les résultats de l’enquête en cours diligentée par la wilaya figure parmi les points discutés avec le chef de daïra. Signalons que 12 élus sur les 19 que compte l’Assemblée ont signé une pétition dans laquelle ils se désolidarisent du maire, qu’ils accusent de bloquer les actions de développement de la commune. Dans l’une de ses déclarations à la presse, le maire récuse la démarche de ses détracteurs, motivée, selon lui, par des intérêts fonciers et d’autres avantages.
Par ailleurs, dans la commune voisine de Bouzeguène, c’est l’association des fils de chahids de la localité qui vient de monter au créneau pour dénoncer, dans une déclaration rendue publique, « le marasme » dans lequel se débat la commune de Bouzeguène sur les plans économique, social et culturel. Dans une correspondance adressée au wali de Tizi-Ouzou et distribuée à la population de la ville, l’association dresse une liste des griefs pour illustrer la situation qu’ils veulent voir changer, à travers la prise en charge de certains points. Ils exigent notamment qu’il soit mis fin à la dégradation des symboles de la révolution, citant en cela le vieux fort du chef-lieu, véritable musée vivant et qui change actuellement de vocation. Sur le plan socioculturel, ils signalent qu’aucune structure digne de ce nom n’a été réalisée en faveur de la jeunesse.
Même topo pour la santé. « 50 ans après l’indépendance, les urgences médicales ne sont toujours pas prises en charge à travers le territoire de la daïra, en raison de l’absence d’une structure hospitalière digne de ce nom », écrivent les auteurs de la missive, qui dénoncent les atteintes à l’environnement et au cadre de vie, s’interrogeant, au passage, sur le devenir du projet de CET de la daïra, qui comptabilise des dizaines de décharges sauvages. L’AEP, le gaz de ville, le mauvais état et la faiblesse de l’infrastructure routière, les atteintes au foncier de la commune figurent parmi les points soulevés dans la lettre adressée au wali de Tizi-Ouzou.