Prés de deux cent villageois de la commune de Béni Zmenzer, relevant de la daïra de Béni Douala, ont observé, hier, un sit-in devant la wilaya afin de demander pour la énième fois, la sécurité dans la région. En effet, cette action intervient au lendemain de la libération du jeune Yazid Kahil, enlevé le lundi et relâché dans la nuit de samedi dernier par ses ravisseurs. Les habitants des différents villages et hameaux, épaulés par les comités des villages, et élus locaux ne veulent plus baisser les bras contre l’insécurité qui règne en maître dans la région, notamment avec la mort du jeune Ali Laceuk de Tala Khellil dans la même daïra.
Devant le portail de la wilaya, les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles on peut lire «Halte à la démission de l’Etat », « Halte aux kidnappings », « Halte à l’insécurité ». Ces derniers ne cessaient de crier leur courroux contre l’insécurité et le phénomène de kidnapping que la région enregistre ces derniers temps : « Les actes criminels, les vols, et cambriolages sont fréquents dans la localité. L’insécurité sévit depuis longtemps en l’absence d’un corps de sécurité », déplore un villageois. Un autre ajoute dans le même sillage : « même le projet de construction d’un commissariat de police ou d’une brigade de la Gendarmerie nationale au niveau du chef-lieu, n’a pas vu le jour, pourtant ceci a été annoncé depuis 2006 ».
Par ailleurs, d’autres protestataires soulignent la nécessité de construire une brigade même provisoire afin d’accueillir les éléments de la police, comme l’ont fait d’autres régions de la wilaya de Tizi Ouzou : «Dans l’immédiat nous exigeons l’installation d’un corps de sécurité dans la localité, pour permettre à cette région de retrouver le calme et la sécurité. Les malfaiteurs agissent librement, et imposent leur diktat au quotidien à la population qui en a marre de cette recrudescence qui a pris des proportions alarmantes ».
D’autre part, les villageois ont souligné un autre problème qui frappe de plein fouet la région, c’est celui relatif à la prolifération des bars clandestins. Selon eux « ces lieux sont la source de tous les maux qui sont : la débauche, le banditisme et le terrorisme. Nous réclamons leur éradication ? ». On apprend auprès d’un délégué de la coordination, qu’une lettre de protestation a été remise au wali de Tizi Ouzou, énumérant les revendications liées à l’insécurité. Au moment où nous mettons sous presse, une autre réunion de la coordination se tient à l’APC de Béni Zmenzer, afin d’élargir cette action à d’autres communes de la wilaya de Tizi Ouzou.
Nabil Graichi
