Dans plusieurs lycées, les élèves se font agresser par des intrus qui agissent en toute impunité.
L’ouverture de nouveaux établissements scolaires s’accélère depuis quelques semaines. Un rythme élevé dans l’avancée des travaux des chantiers qui fait suite aux visites du wali sur le terrain. Après la mise à la disposition des lycéens de trois communes, il y a de cela un mois, d’un lycée, voici un autre qui commence à recevoir les élèves à Tigzirt. Le lycée Base 7 a été ouvert en début de semaine dernière.
Cependant, il y a la nécessité de soulever deux problèmes qui apparaissent souvent quelques jours seulement après l’entrée des élèves. Le plus grave est indéniablement l’insécurité qui règne pratiquement dans tous les établissements de la wilaya. Ces établissements, une fois ouverts, sont identifiés par des appellations bizarres. Dans un pays à l’histoire millénaire jalonnée de luttes, de révolutions et des martyrs sacrifiés pour la liberté, il devient inadmissible que des établissements ne trouvent pas de noms pour leurs baptisations.
En effet, après l’euphorie de l’ouverture, les lycéens sont vite déçus par la tournure que prennent souvent leurs études. Dans plusieurs lycées, s’est installée l’insécurité au vu et au su des responsables. Des élèves se font agresser par des intrus qui agissent dans une impunité invraisemblable. C’est le cas, au sein du nouvel établissement du secondaire ouvert l’année dernière, à Aït Aïssa Mimoun. Plusieurs grèves ont été initiées par les lycéens mais sans aucun résultat. Certains témoignages font état d’individus qui se baladent dans la cour en moto se permettant des intimidations et autres actes répréhensibles. Ces actes se sont tellement propagés que l’inquiétude a gagné les parents d’élèves. Récemment, ce sont quelques élus qui ont lancé des appels pour que les pouvoirs publics s’intéressent réellement à ce phénomène qui gangrène le système scolaire. A Béni Zmenzer, c’est le président de l’APC qui a directement saisi le wali, lors de sa visite dans sa commune. Pour cet élu inquiet du sort des élèves de sa commune, la présence des services de sécurité est indispensable pour lutter contre ce phénomène.
Au sujet du second problème, c’est le silence radio face à ce phénomène dont les conséquences à long terme seront fâcheuses. Sur les façades comme dans le langage commun des lycéens et des citoyens en général, on s’aperçoit que des lycées portent des appellations bizarres.
Au lieu de porter des noms de savants et martyrs, ces établissements s’identifient par des chiffres et autres bizarreries telles que lycée «Base 7 ou 8». Pourtant, à travers toutes les communes, il existe des commissions de baptisations composées d’élus qui ne peuvent ignorer l’existence de ce phénomène.
Enfin, parallèlement aux nécessaires solutions qui doivent être apportées en urgence à l’insécurité au sein des établissements, il deviendra, à long terme, indispensable de baptiser correctement les établissements. Est-il concevable qu’après avoir construit les lycées Amirouche et Fadhma n’Soumeur, la wilaya ne puisse pas trouver des noms aussi prestigieux?