Ils veulent interpeller pour la énième fois les autorités concernées quant à la nécessité impérieuse de revoir à la hausse le prix du litre de lait cru de vache.
La décision a été prise lors d’une assemblée générale qui s’est tenue cette semaine à Fréha dans la wilaya de Tizi Ouzou et qui a regroupé les éleveurs bovins et producteurs de lait cru de la wilaya de Tizi Ouzou ainsi que les représentants de huit autres wilayas. Il s’agit de la fermeture de l’autoroute Est-Ouest et ce demain, mardi, en guise de protestation quant au mutisme des autorités concernées face aux revendications exprimées par les concernés. Il ne s’agit pas de la seule action de protestation retenue par les contestataires lors de cette assemblée générale coiffée par la Fédération des éleveurs de la wilaya. Il sera aussi question de la fermeture de la zone d’activité de Taharact, à Akbou, dans la wilaya de Béjaia. C’est dans cette zone d’activité que se trouve le plus grand complexe laitier du pays, rappelle-t-on.
Le choix d’observer une action de protestation à Taharact est donc loin d’être fortuit.
L’objectif assigné à ces actions de protestation consiste à interpeller pour la énième fois les autorités concernées quant à la nécessité impérieuse de revoir à la hausse le prix du litre de lait cru de vache.
Ce prix est loin de pouvoir permettre aux éleveurs d’être en mesure de faire face aux différentes charges liées à leurs activités. Les actions de protestation en question sont organisées sous la houlette de la Fédération des éleveurs bovins, laitiers et viande de la wilaya de Tizi Ouzou à laquelle d’autres régions ont souscrit volontiers. Les deux actions de protestation viendront encore allonger la liste des débrayages observés par les concernés qui sont pour rappel en grève depuis début mai dernier. Une grève qu’ils veulent illimitée.
Depuis plusieurs mois déjà, les éleveurs de la wilaya de Tizi Ouzou appuyés par ceux des autres wilayas ne cessent de tirer la sonnette d’alarme contre la menace persistante qui pèse sur l’avenir de leur profession qui risque de disparaitre, selon les concernés, si le prix du litre de lait cru n’est pas révisé dans les meilleurs délais. La nécessité d’augmenter le prix du litre de lait cru n’est pas sans rapport avec la hausse vertigineuse qu’a connu le prix de l’aliment du bétail.
La rareté des pluies ces derniers mois n’est pas non plus étrangère à cette crise qui frappe de plein fouet les éleveurs producteurs de lait cru. La dernière action de protestation observée par ces derniers est la distribution gratuite de lait aux citoyens dans la ville de Tizi Ouzou.
Mais croit-on savoir, toutes les actions de protestation organisées jusque-là n’ont pas réussi à faire réagir les responsables concernés hormis celle du wali de Tizi Ouzou qui aurait pris attache avec les responsables de la Fédération des éleveurs de la wilaya afin d’amorcer un processus de dialogue à même de pouvoir aboutir à des solutions palpables qui arrangeraient toutes les parties concernées sans en pénaliser aucune. Mais jusqu’à hier en fin d’après midi, aucun indice ne présageai de voir l’éventuel bout du tunnel.