Le syndicat a menacé de durcir ses actions si la tutelle ne répondait pas par la positive à leurs revendications.
Comme prévu initialement lors de leur dernière assemblée générale, les enseignants universitaires ont organisé hier mercredi une marche dans la ville de Tizi Ouzou.
Brandissant des pancartes pour rappeler leurs principales revendications, les marcheurs ont sillonné l’avenue principale de la ville de Tizi Ouzou avant de parvenir devant le siège de la wilaya. Une action qui survient le lendemain des sit-in organisés durant les trois précédentes journées de dimanche, lundi et mardi derniers.
La décision d’organiser ces actions a, en effet, été prise lors de leur réunion où les enseignants du Cnesto ont annoncé la poursuite de leur mouvement de grève malgré les conséquences pour le moins fâcheuses sur le cursus des étudiants.

Cette décision a, quelques jours plus tard, produit un effet domino car des sections du Cnes d’une dizaine de wilayas ont pris la décision d’inverser la tendance au sein des instances nationales du syndicat.
Ainsi, les enseignants de Tizi Ouzou ont bénéficié d’un soutien du Cnes qui a appelé les enseignants de toutes les universités algériennes à observer des sit-in le 14, le 15 et aujourd’hui. Le syndicat a également menacé de durcir ses actions si la tutelle ne répondait pas par la positive à leurs revendications. Par ailleurs, face aux voix qui s’élèvent pour avertir des conséquences, les enseignants ont annoncé la participation des étudiants à toutes les actions prévues pour l’avenir du mouvement.
Lors des sit-in organisés cette semaine, les étudiants sont venus, en effet, apporter et exprimer leur entière solidarité avec leurs enseignants.
Le syndicat des enseignants du supérieur de Tizi Ouzou a également bénéficié du soutien des travailleurs affiliés au Snapap qui ont décidé de prendre part aux actions.
Enfin, il est à rappeler que la wilaya a connu plusieurs grèves simultanées durant plusieurs mois. Mais, la semaine passée, les travailleurs du secteur des finances ont repris le travail après un débrayage qui a duré plusieurs mois.
Les services du secteur des finances comme le Trésor, les impôts et autres ont fonctionné au ralenti sanctionnant durement les citoyens.
De son côté, le conflit qui a paralysé la chemiserie de Larbaâ Nath Irathen a connu un dénouement, la même semaine permettant ainsi aux machines de fonctionner. La tendance au règlement des conflits reste hélas absente à l’université Mouloud Mammeri qui n’a toujour pas connu une année sans tumulte depuis sa création.