La situation, caractérisée par «l’anarchie et le laisser-aller », au niveau de leur APC a été dénoncée à travers une déclaration rendue publique par la coordination des comités de village de la commune de Tizi Gheniff.
« Encore une fois, nous sommes amenés à dénoncer la dérive et la défaillance », écrivent les villageois, qui mettent en cause dans « cette situation de non gestion » les élus et les autorités publiques. « Du jamais vu dans notre commune, le désordre règne en maître, n’importe qui fait n’importe quoi », écrivent-ils encore, déplorant les conséquences dommageables pour les citoyens, pénalisés par l’abandon des projets de développement. Les défaillances sont nombreuses, selon ces citoyens, qui parlent de l’absence de moyens au niveau de la polyclinique, de la vétusté des réseaux d’AEP et des eaux usées, de l’état lamentable des routes et des malfaçons flagrantes constatées au niveau de celles qui ont été réalisées, de l’aménagement urbain non pris en charge au niveau du chef-lieu de commune : trottoirs défoncés, crevasses dans la chaussée, absence d’éclairage, centre urbain envahi par les chiens errants…, du projet de réalisation de la fibre optique non entamé, de l’absence de suivi du projet de réalisation de la zone industrielle, de l’absence d’infrastructures sportives (stades, piscine…), de l’absence d’un marché de fruits et légumes, et enfin, du non-raccordement de nombreux villages et quartiers du centre-ville au réseau d’alimentation en gaz de ville en raison des lenteurs des travaux et des oppositions. Toutes ces défaillances sont mises sur le compte des élus. « Le désordre, l’immobilisme, le favoritisme », qui caractérisent la gestion des affaires de leur commune, « pourtant l’une des mieux dotées sur le plan budgétaire », est pointé du doigt par la coordination des comités de villages, qui, tout en rappelant qu’elle a initié deux journées de protestation pour attirer l’attention des pouvoirs publics, interpelle les mêmes autorités à mettre fin à une telle situation.