Après avoir attendu pendant longtemps que les choses soient prises en main, les concernés ont fini par décider de recourir à cette action de protestation.
Au lendemain de la marche des lycéens de la commune de Boudjima, les citoyens d’Iflissen, huit kilomètres plus loin, ont fermé le siège de la mairie, alors que les travailleurs du centre de formation de Tigzirt ont observé une grève. L’heure est vraisemblablement à la protesta dans la région de Tigzirt et ses environs.
En effet, en moins d’une semaine, trois actions de protestation ont été enregistrées. Des actions de protestation qui sont toutes dues à un manque de dialogue. Car, si les portes du dialogue étaient constamment ouvertes, on aurait pu éviter ce genre de manifestations, certes légitimes, mais qui créent souvent des désagréments aux citoyens.
Hier, les habitants de plusieurs villages de la commune d’Iflissen ont investi, dès la matinée, le siège de l’Assemblée populaire communale d’Iflissen où ils ont procédé à la fermeture de ce dernier et à l’observation d’un rassemblement de protestation.
Le sit-in en question vise, selon les représentants des citoyens en colère, à exiger des autorités locales la satisfaction de deux revendications demeurées en suspens pendant très longtemps. La première source de mécontentement des habitants des villages concernés à Iflissen est le fait que le projet de branchement au réseau de gaz naturel traîne en longueur. Or, tout est fin prêt pour que le gaz accède aux foyers. «Nous avons même payé pour l’installation des compteurs. Mais à chaque fois qu’on proteste, on nous dit: il faut patienter encore juste une semaine.
Mais les promesses ne sont jamais tenues», a affirmé aux journalistes l’un des représentants des villages concernés par le mouvement de protestation en question. Par ailleurs, la même action qui a paralysé tous les services de la mairie d’Iflissen (daïra de Tigzirt), vise à exiger des autorités locales le revêtement des routes principales reliant le chef-lieu de la commune et certains villages et au chef-lieu de daïra, qui sont dans un piteux état. Face à cette autre revendication, qui date de plusieurs années, les villageois n’ont également reçu que des promesses.
C’est après avoir attendu pendant longtemps que les choses soient prises en main, que les concernés ont fini par décider de recourir à cette action de protestation. Par ailleurs, dans la même daïra, les travailleurs du Centre de formation professionnelle et d’apprentissage du chef-lieu de la daïra de Tigzirt ont observé, hier également une journée de protestation visant à s’opposer à la mutation, cette semaine, du directeur du centre à un autre établissement.
Les travailleurs dudit centre estiment qu’il n’y a aucune raison qui peut expliquer ce changement, compte tenu de la stabilité qui caractérise l’établissement depuis l’installation du directeur partant. A travers leur grève, les travailleurs exigent le maintien du directeur à son poste. Ce n’est pas la première fois qu’une grève soit observée dans la wilaya de Tizi Ouzou pour exiger le maintien d’un directeur suite à sa mutation. Il y a deux ans, les travailleurs de l’hôpital psychiatrique Fernane-Hanafi de Oued Aïssi avaient observé une grève pour la même raison.
Rappelons que ces mouvements de protestation interviennent au lendemain d’une marche qui a eu lieu dimanche à Boudjima. Des lycéens sont descendus dans la rue pour exiger l’achèvement des travaux de leur nouveau lycée qui traînent depuis six ans.
Suite à cette action, des promesses leur ont été faites pour que le lycée soit réceptionné dans 15 jours.
