TIZI OUZOU ,L’Eniem et la briqueterie toujours à l’arrêt

TIZI OUZOU ,L’Eniem et la briqueterie toujours à l’arrêt

Les travailleurs poursuivent leurs débrayages entamés depuis maintenant un mois. Les pertes sont immenses.

Le mouvement de débrayage des travailleurs de l’Eniem et de la briqueterie, toutes deux situées à l’est de la ville de Tizi Ouzou, se poursuivaient encore hier. Les travailleurs ne comptent pas mettre fin à leur grève tant que leurs revendications ne sont pas toutes satisfaites.

C’est du moins ce qui en ressort des discussions que nous avons eues avec les représentants des travailleurs. Les deux conflits sont loin de tirer à leur fin; bien au contraire, les choses se corsent de plus en plus.

Hier, au niveau de l’Eniem (Entreprise nationale des industrie électroménagère), les travailleurs bouclaient presque leur premier mois de grève. Leur mouvement a, pour rappel, été enclenché le 23 du mois de janvier.

Hier, les travailleurs bien qu’ils aient eu gain de cause, refusaient de mettre fin à leur grève. Malgré l’accord contracté avec la direction au sujet de toutes les revendications socioprofessionnelles, les grévistes refusent de mettre fin à leur débrayage. Ces derniers conditionnent le retour aux postes par la démission des membres de la section syndicale et l’élection d’une nouvelle équipe.

Hier l’on annonçait d’ailleurs la démission de deux membres de cette section mais la nouvelle n’a pas, pour autant, influé sur le cours des évènements. Les grévistes maintenaient encore le mot d’ordre jusqu’à la démission de la totalité des membres et l’élection d’une autre section.

Non loin de là, à Fréha, les travailleurs de la briqueterie bouclaient, eux aussi, leur mois de grève sans aucun espoir de reprise à l’horizon.

C’est justement de ce côté que les choses ne s’annoncent guère bonnes. Après un débrayage enclenché le 22 janvier dernier, les cent travailleurs ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. En premier lieu, les grévistes de la briqueterie demandent le départ du président-directeur-général et de la directrice de la fabrique. Leurs représentants affirmaient d’ailleurs hier, que les travailleurs ont enclenché leur grève à cause des mauvaises conditions de travail sur les lieux.

Les choses, jusqu’à hier, semblaient donc bouchées, sans espoir d’une quelconque voie de dialogue. Bien au contraire, les grévistes évoquaient le licenciement de deux travailleurs syndicalistes alors que cinq autres sont suspendus jusqu’à la réunion de la commission de discipline.

Ainsi donc, les voies du dialogue sont bouchées au sein des deux entreprises. Les concessions à demi-mesures ne semblent pas satisfaire les travailleurs qui campent sur leurs revendications. Jusqu’à hier donc, la démission des deux membres de la section syndicale Ugta de l’Eniem n’a pas réussi à refaire vibrer les machine.

Au niveau de la briqueterie de Fréha, le départ des deux responsables ne semble pas à l’ordre du jour comme d’ailleurs la reprise du travail dans les ateliers.