Le parc national du Djurdjura(PND) qui s’étale sur une super- ficie totale de plus de 18.000 ha, coincé entre les wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou connaît, ces dernières années, de nombreuses actions de préservation de ces richesses naturelles et de réhabilitation de ses sites touristiques par le lancement de nombreuses opérations.
En effet les responsables des divers secteurs intervenant dans ce cadre, à savoir les forêts et le tourisme, vont encore consacrer, cette année, des projets visant la préservation du site en question en incitant les populations estimées à plus de 80.000 habitants issus des 68 villages, à participer pour la concrétisation des projets dans les domaines des forêts et de l’agriculture de montagne.
Ces actions des pouvoirs publics visent essentiellement, selon les responsables du PND, à élever le niveau de vie de ces populations sans qu’elles recourent aux actes néfastes pour l’environnement du parc classé depuis 1997 par l’UNESCO comme réserve mondiale de la biosphère de par la richesse en faune et flore qu’il recèle.
Ainsi, après la réhabilitation de la station de Tikjda, se trouvant sur le territoire de la wilaya de Bouira, les responsables du tourisme dans la wilaya de Tizi-Ouzou qui englobe plus de 10.000 ha du PND, s’apprêtent à lancer, en 2010, des études d’aménagement et de réhabilitation de plusieurs sites touristiques au niveau de ses deux secteurs de Tala Guilef et Ath Ouabane.
La direction du Tourisme de Tizi-Ouzou va engager, dans les prochaines semaines, des projets de réhabilitation de la station de Tala Guilef, de Tizi Oujaavouv, de Azzou Nthour et du col de Tirourda, à l’effet de les rendre attractifs pour les touristes. Ces projets s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de relance du tourisme de montagne qui, jadis, attirait des touristes venus des quatre coins du pays et de l’étranger.
Plus de 70 milliards de dinars de crédits consommés
Le montant des crédits de paiement consommés par la wilaya de TiziOuzou, au titre du plan quinquennal écoulé, s’est élevé à 70,4 milliards de Da, dont 20 milliards de DA pour le seul exercice 2009, et ce, sans compter les dépenses engagées dans les secteurs de l’habitat et du raccordement au gaz naturel, a indiqué le wali.
Ce volume de dépenses, consenties au titre de financement de programmes d’investissements publics (PSDPCD), représente plus du «triple de celui réalisé durant la période 20002004, soit un montant de 21,21 milliards de DA», a relevé M. Mazouz Hocine, lors d’un point de presse qu’il a animé jeudi.
«Cette nette évolution enregistrée dans la consommation des crédits de paiement, traduisant une meilleure cadence imprimée à la réalisation des opérations du développement inscrites dans la wilaya est, avant tout, le résultat de la stabilité retrouvée par la région», a-t-il souligné.
Explicitant, dans un document remis en la circonstance à la presse,les conditions nécessaires à la réussite du développement local défini comme étant un «processus d’accroissement durable du bien-être de la collectivité»,le wali a mis l’accent sur «la mise en oeuvre d’initiatives locales,le renforcement des solidarités et la prise en compte des besoins et aspirations de la population».
Il a indiqué que les projets de développement dans la wilaya «auraient pu connaître un meilleur rythme, sans les multiples oppositions rencontrées sur le terrain et émises par des gens riverains aux assiettes des projets ayant tendance à oublier que le développement a, aussi, des conséquences qu’il faut accepter».
Par ailleurs, considérant l’importance du volet sécuritaire dans la sécurisation et la pérennisation de l’acte d’investissement dans la wilaya où pas moins de 9.500 chantiers de développement sont en cours actuellement, le wali a assuré que la «couverture sécuritaire de la wilaya sera renforcée, à court terme, par de nouveaux apports structurels (…) par la mise en place de sûretés urbaines au niveau de l’ensemble des 21 daïras de la wilaya, d’unités spécialisées dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et le banditisme».
Les 67 communes de la wilaya seront également dotées chacune, d’ici fin 2010, d’une brigade de la gendarmerie, a-t-il indiqué. Rendant hommage à certains actes de bravoure par lesquels s’est distinguée la population locale par son implication dans la lutte contre le banditisme, à l’instar de la récente mobilisation des villageois d’Iflissen suite à un acte d’enlèvement d’un citoyen, ayant contraint ses ravisseurs à le libérer, le wali a qualifié cette action de «citoyenne» et de «geste qui honore ses auteurs».
Naït Ali H.
