Une décision jugée fatale
En fait, même si l’Agence nationale des barrages qui n’a pas encore officialisé cette décision ne donne pas des précisions, les expropriés, eux, n’en ignorent pas les causes
Le projet de construction du barrage de Souk N’telata risque d’être annulé. Une décision aurait été prise par l’Anbt (Agence nationale des barrages) mercredi dernier lors d’une réunion qui lui a été consacrée.
L’information est donnée par l’association des expropriés qui dénoncent la privation de leur région d’un aussi important projet de développement. En effet, les propriétaires terriens expropriés qui dénoncent cette décision incompréhensibles refusent d’être pointé du doigt comme un alibi. Ces derniers qui accusent l’Anbt de travailler dans le black-out réclament en urgence l’intervention du ministre des Ressources en eau.
En fait, même si l’Agence nationale des barrages qui n’a pas encore officialisé cette décision ne donne pas des précisions, les expropriés, eux, n’en ignorent pas les causes. Le problème de l’indemnisation en logements des jeunes célibataires est le seul à demeurer en suspens après les accords conclus en présence du wali lors de sa visite du mois de mai 2012. Tout en refusant d’être l’alibi d’une décision fatale pour le développement du versant sud-ouest de la wilaya, les expropriés estiment que l’administration a commis une grande erreur en bloquant le paiement des indemnisations au niveau du Trésor public. Cette décision a été prise par la wilaya alors qu’une partie des expropriés a déjà perçu ses indemnisations. Celle-ci a pris des décisions alors même que les propriétaires réitéraient leur disposition à dialoguer pour trouver des solutions. Ces derniers s’interrogent d’ailleurs sur l’absence de réunions conjointes depuis la visite du wali. Une absence qui les a amenés à demander une audience au ministre des Ressources en eau pour, affirment-ils, remettre les choses dans leur contexte et permettre de relancer le projet.
Cette décision jugée fatale conjointe au refus d’indemniser en logements les jeunes célibataires dont les familles ont été expropriées de leurs terres fait craindre à l’association des expropriés le pire. Ces derniers refuseront par tous les moyens que les pouvoirs publics les montrent du doigt comme la cause de l’annulation d’un projet tant attendu par leurs concitoyens.
Un projet attendu depuis 1978 qui tombe à l’eau à cause de problèmes qui pouvaient être résolus avec le dialogue. Inscrits, en effet, depuis une trentaine d’année, les travaux de sa réalisation n’ont pu être lancés que l’année dernière. Un fait qui craint un sort similaire à la pénétrante à l’autoroute Est-Ouest qui passera par les mêmes communes du sud-ouest de la wilaya de Tizi Ouzou. Enfin, il convient de mettre en évidence le problème des oppositions qui frappent du sceau du retard tous les projets alloués à la wilaya de Tizi Ouzou. La nature privée du foncier local engendre la rareté des assiettes qui dissuade les investisseurs et «tue» les projets de développement dans l’oeuf.