Poursuivant son examen du secteur de la santé, le conseil exécutif de la wilaya de Tizi-Ouzou a consacré sa séance de travail de lundi dernier à l’état des lieux du CHU Mohamed-Nedir, à Tizi-Ouzou.
De nombreuses contraintes rencontrées au niveau de cet établissement ont été soulevées et des solutions ont été également préconisées. Une véritable feuille de route pour la bonne gestion de l’établissement, pour en faire un véritable pôle d’excellence en matière de prestations spécialisées, doté de moyens humains et matériels. Hissé au statut de CHU au mois de février 1986, l’hôpital Mohamed-Nedir, dont la construction remonte à la période coloniale, est constitué de deux unités principales d’une capacité de 900 lits, comptant 3 487 employés, dont 981 constituent l’effectif médical, 1 067 paramédicaux et psychologues, ainsi que 1 439 éléments du personnel administratif et personnels répartis en 42 services implantés à l’unité Mohamed-Nedir et Belloua. De dimension régionale, le CHU de Tizi-Ouzou connaît une activité intense, dépassant ses capacités d’accueil, enregistrant 194 901 consultations en 2012 et 199 126 consultations en 2013.
Pour l’année en cours, il a été enregistré 116 253 consultations pour le premier semestre. Un surcroît d’activité, d’où découlent les contraintes entravant parfois les services et qui se traduisent notamment par un taux d’occupation moyen au niveau des UMS dépassant parfois les 200% pour cause du problème d’évacuation des structures de santé périphériques de la wilaya de Tizi-Ouzou et des autres wilayas vers le CHU, qui est, en outre, sollicité par un nombre important de malades externes pour des prises en charge en matière d’exploration biologique. Les deux centres de dialyse présentement fonctionnels sont soumis à un fonctionnement intense, en raison de la grande affluence de patients. Le déficit en médecins spécialistes en radiologie constitue un handicap majeur pour le service de radiologie, où la difficulté de répondre à toutes les demandes d’exploration radiologique se pose avec acuité. A cela s’ajoute l’exigüité des lieux, l’insuffisance des moyens humains, notamment les radiologues, et les ruptures de stocks en médicaments, parfois d’ordre national. Des contraintes soulevées par les chefs de services du CHU dans leurs exposés. Intervenant à son tour, le wali a exhorté le directeur de la santé et de la population, en sa qualité de président du comité des marchés, à alléger les procédures, en ayant recours au gré à gré pour l’acquisition de certains équipements. Le wali a invité le directeur de la santé ainsi que le directeur général du CHU à trouver des solutions dans les meilleurs délais aux problèmes de fonctionnement soulevés par les différents intervenants.
Le responsable du CHU a annoncé à l’adresse des chefs de services présents que les examens radiologiques (scanner et IRM) au profit des malades hospitalisés seront désormais pris en charge à l’intérieur du CHU, avec la mise à contribution des deux radiologues issus du service de cardiologie. S’agissant de la gestion des ressources humaines et des relations de travail qu’entretient le DG avec certains de ses collaborateurs, qui n’ont pas hésité à monter au créneau durant la rencontre de lundi dernier, dénonçant ce que certains parmi ces derniers qualifient de gestion autoritaire du premier responsable de l’établissement, le wali a demandé au directeur de la santé à organiser des réunions périodiques avec les chefs de services en présence du directeur général du CHU. Une ultime réunion se tiendra sous la conduite du wali afin de mettre en œuvre l’ensemble des recommandations qui ont été émises et trouver une issue au climat conflictuel qui caractérise la relation de travail au sein de l’établissement, notamment entre le DG et certains chefs de services.