Le chanteur Taleb Rabah décédé, hier, a été inhumé, mercredi, dans son village natal, Tizit, dans la commune d’Ililitène (70 km au Sud Est de la wilaya de Tizi-Ouzou) en présence d’une foule nombreuse dont les ministres de la culture et celui de la jeunesse et des sports, respectivement Azzedine Mihoubi et Ould Ali El Hadi. Des hommes de culture et de nombreux artistes ont tenu également à faire le déplacement à Tizit. L’ambiance était lourde et la tristesse se lisait sur tous les visages à l’ultime hommage.
L’auteur du célèbre tube de la chanson Kabyle « Ifouk zzit dhi lemesvah »(la lanterne est vide de son huile) a eu droit ainsi à un hommage national digne de la stature d’homme de culture et aussi de celui de moudjahid qui a combattu pour la libération du pays du joug colonial.
Le village Tizit s’est avéré très exigu pour accueillir cette procession humaine venue assister à l’enterrement du défunt et lui rendre hommage ainsi pour son double combat, son militantisme et son engagement en faveur de la chanson d’expression Kabyle ainsi que pour la libération de son pays de l’occupation française.
Le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi a présenté à la famille du défunt les messages de condoléances du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du premier ministre, M Abdelmalek Sellal qui ont souligné l’engagement du défunt artiste dans la glorieuse révolution de novembre 1954.
Dans sa prise de parole devant les membres de la famille de l’artiste disparu, le ministre de la culture a qualifié le défunt Taleb Rabah de « monument de la chanson et de la culture algériennes qui a laissé un patrimoine inestimable dont doivent s’inspirer les générations futures », tout en rappelant « l’engagement du défunt dans la lutte du peuple algérien » pour arracher son indépendance, lutte qu’il a poursuivie avec « la chanson pour l’émancipation de la société algérienne et la reconstruction du pays ».
