La famille du jeune Laceuk Ali, disparu (enlevé selon la famille) et les habitants de la région de Béni Douala (5 km au sud-est de Tizi Ouzou), sont partis, depuis ce samedi matin, à «l’assaut» des maquis de Takhoukht et ceux du barrage de Taksebt, qui surplombe le village du disparu, dans l’espoir de le retrouver.
C’est la coordination des comités de village de la région, mise en place depuis l’annonce de ce énième enlèvement, qui a décidé de lancer cette opération de recherche. Des appels devaient être lancés, à l’aide de porte-voix, aux ravisseurs du jeune Ali, handicapé à 60 % suite à un accident, pour que ce dernier soit relâché sans conditions. La famille de la victime est sans nouvelles de son fils depuis plus d’un mois. Au fil des jours, l’angoisse va crescendo. Cette histoire tient en haleine toute la région de Béni Douala, qui ne baisse pas la mobilisation née au lendemain de cette disparition qui n’est pas la première qu’enregistre ce village (on se souvient de l’enlèvement du fils d’un richissime commerçant) dans cette région où l’insécurité est omniprésente. Avant d’investir les maquis, la coordination des comités de village de Béni Douala a déjà mené plusieurs actions, en vain, dont une grève générale, une marche, des sit-in, etc.
