Naït Ali H.

Le président de la Fondation Islam de France, Ghaleb Bencheikh, a souligné hier de subvertir à la méthode de Mohammed Arkoun, «car nous vivons un temps de la défaite de la pensée, d’embrasement de l’intelligence, de la négation de la réflexion, de la démission de l’esprit et ça ne peut pas durer».
Intervenant à l’ouverture des travaux sur l’œuvre de Mohammed Arkoun, organisés par l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, Ghaled Bencheikh a insisté qu’il est temps de méditer la pensée subversive de l’islamologue pour s’insurger contre la triple ignorance telle qu’il a définie. Il a, à ce propos, rappelé que Mohammed Arkoun n’a pas voulu abdiquer devant «la sainte ignorance», ou l’ignorance sacrée, l’ignorance institutionnalisée des institutions parfois privées ou parfois publiques financées sur le mécénat public ou privé dans lesquelles on enseigne aussi des mensonges au regard de la connaissance et de la rigueur scientifique et l’ignorance complexe qui fait que «nous ne savons pas et nous ne savons pas que nous ne savons pas».
Bencheikh préconise d’opposer la pensée de Mohammed Arkoun à «l’extrémisme au jihadisme et au salafisme». Il a appelé à appliquer le triptyque de Mohammed Arkoun qui est: transgresser, déplacer et dépasser pour surmonter. Il est temps de soumettre le patrimoine religieux aux fameuses sciences de l’homme et de la société» car «nous sommes saturés de religiosité et le sacré devient de plus en plus obèse, gros et asphyxiant. On ne peut plus rien faire», a ajouté l’intervenant.