Plusieurs villages ont vécu des frayeurs, dimanche soir, dans la commune d’Azzazga, lorsqu’un accrochage a éclaté une heure après la rupture du jeûne.
Les tirs à l’arme automatique ont duré plus d’une demi-heure, dans le maquis longeant la RN71, à quelque 5 km au sud d’Azzazga, à une quarantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou.
N’ayant connu aucun attentat terroriste depuis de nombreuses années, cette partie sud de la commune, comptant plusieurs villages, dont Cheurfa et Aït Bouadda, a été plongée durant toute la soirée dans un climat de panique face aux tirs ininterrompus d’armes automatiques provenant du maquis, à quelques encablures des premières habitations.
Un citoyen a été blessé et un automobiliste a quitté la chaussée devant les tirs non loin de la route nationale. Aucun barrage militaire n’a été dressé ces derniers temps à cet endroit.
L’accrochage a dû survenir suite à une embuscade qu’auraient tendu les services de sécurité, sans doute sur la base de renseignements faisant état de mouvements des groupes terroristes.
Les hélicoptères de l’ANP ont survolé le maquis de la localité durant la nuit du dimanche à lundi et un ratissage a été engagé à l’aube.
L’opération de recherche, qui a été menée durant la matinée d’hier, n’a pas permis de retrouver d’éventuels corps des terroristes qui auraient péri dans l’accrochage de la veille.
Au lendemain de cette nuit vécue dans un climat de terreur, la population n’était toujours pas informée de ce qui s’était passé dans la nuit.
Les citoyens savent qu’ils peuvent vivre de nouveaux épisodes de peur et que l’insécurité se rapproche dangereusement des villages, rappelant les sinistres années 1990.
Un incendie a été signalé, en outre, hier en milieu de journée, dans le maquis de la localité, entre les villages de Cheurfa et de Aït Bouadda, faisant planer de nouvelles frayeurs sur les villageois.
Djaffar Tamani