Un véhicule de la police judiciaire a été la cible de tirs à l’arme à feu, aujourd’hui, sur la RN 72 reliant Tizi-Ouzou à Tigzirt à hauteur du lieu dit «le pont de Bougie» (sortie Sud-Est de Tizi Ouzou) vers 11 heures, a appris Algérie1 de sources sécuritaires.
Les policiers ciblés par cette attaque surprise se rendaient sur les lieux pour enquêter sur le phénomène de l’extraction illicite de sable et prendre des photos des camions pris la veille en flagrant délit de chargement de sable dans l’Oued Sébaou.
Les terroristes, vraisemblablement bien tuyautés sur cette mission, ont tendu une embuscade au véhicule des policiers de marque Caddy. Et c’est à leur arrivée à hauteur d’une station d’épuration du « pont de Bougie » que les terroristes ont arrosé de balles le véhicule. Les policiers ont riposté aux tirs des assaillants qui provenaient depuis la colline surplombant la chaussée, selon certaines sources. Mais deux d’entre eux seront tout de même touchés.
D’autres sources parlent d’un véhicule qui aurait « filé » celui de la police. Le conducteur du Caddy a réussi à rebrousser chemin en fuyant la zone de l’embuscade avant de se réfugier au niveau d’un barrage de police dressé à hauteur d’une station service située à un kilomètre du lieu de la fusillade.
Les deux policiers évacués au CHU de Tizi Ouzou ont été immédiatement admis au bloc opératoire et à l’heure où nous mettons en ligne, l’un d’eux a subi avec succès une intervention chirurgicale. Le second, un officier de la police judiciaire, est toujours en réanimation. Ce dernier a été atteint d’une balle à la tête.
Moins d’une heure après cette fusillade, un journaliste d’Algérie1 s’est rendu sur les lieux. Une équipe de la police scientifique s’affairait à récupérer le moindre indice pour les besoins de l’enquête pendant qu’une unité de l’ANP passait au peigne fin la zone. Plusieurs douilles de balles ont été retrouvées sur les lieux. Un mouvement de panique a été constaté parmi les forces de sécurité lorsque le bruit d’un tir provenant d’une arme automatique s’est fait entendre. Le tir était bien réel mais il s’agissait d’une fausse alerte.