Des étudiants de la cité connue sous le nom de «l’Habitat» de l’université Mouloud-Mammeri sont en colère suite à ce qu’ils qualifient de dégradation des conditions de vie dans l’enceinte de ladite cité.
Les étudiants sont ainsi sortis de leurs réserve. « Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que la situation chaotique au sein de notre résidence est constamment en régression», déplorent les concernés dans une déclaration transmise à la presse portant la signature du Comité des étudiants de cette cité. Et d’ajouter : «La grogne, qui est exprimée par tous les étudiants, traduit un malaise profond qui réflète l’image d’une très mauvaise prise en charge et d’une gestion complètement défaillante à tous les niveaux, devant les revendications des étudiants pour l’amélioration des conditions de vie au niveau de notre cité universitaire ; la réponse priviligiée de la tutelle reste la fuite en avant, seul réflexe dans les mœurs d’une administration pourrie qui ne peut s’en passer de la bureaucratie et de la corruption».
Les étudiants, gagnés par la colère, estiment aussi que les anomalies soulevées sont nombreuses. Pour eux, l’une des preuves irréfutables est la signature des services faits des travaux de rénovation des sanitaires alors que la qualité du travail réalisé mérite incontestablement la mention médiocre. «Les détails sont beaucoup plus ahurissants et la misère à laquelle font face les résidents est autant insupportable», est-il encore souligné. Les étudiants déplorent ainsi le fait que la cité est complètement délabrée et invivable, n’offrant même pas le service minimum. Les concernés parlent aussi d’un service de restauration «indigne, d’absence totale de moyens tels que la salle de lecture, ambulance, assistance médicale, une salle machine réduite à cinq postes de micro-ordinateurs, bus en sale état et absence d’abris bus». Il est également dénoncé l’insécurité faite de vols à l’intérieur de la résidence universitaire non élucidés à ce jour, le non raccordement de la cité au gaz de ville ainsi que l’absence de bloc socio-culturel.
Deux autres points sont soulevés par les étudiants, à savoir : l’hygiène qui laisse à désirer avec notamment une décharge à ciel ouvert ainsi que le manque de sommiers. Des étudiants dorment à même le sol. «Nous n’omettrons pas d’évoquer le problème de l’internet. Ce projet entouré de mystère, relève-t-il de la technologie ?», est-il encore indiqué. Les résidents s’interrogent sur le non fonctionnement de cet outil «tout en sachant qu’il y a un budget conséquent destiné à cet
effet». Les causes évoquées par les responsables sont irrecevables, estiment les étudiants.
Tout en insistant sur la nécessité du règlement de ces problèmes et sur la prise de mesures nécessaires à l’encontre de ceux qui n’ont pas su assumer leurs responsablités, «nous tenons à rappeler qu’en tant qu’étudiants de l’université Mouloud- Mammeri de Tizi-Ouzou, nous n’acceptons pas cet état de faits», conclut le comité des étudiants en exigeant un plan d’urgence socio-pédagogique pour la cité universitaire.
Par : Lounes Bougaci