Les citoyens qui se rendaient hier matin à la mairie de Makouda ont dû rebrousser chemin pour revenir un autre jour.
Les villageois de Tinekachine, localité située au chef-lieu de la commune, qui ont fermé le siège de la mairie, de la daïra ainsi que les bureaux de l’ Algérienne des eaux sont à l’origine de ce désagrément.
Jusqu’à une heure tardive de l’après-midi d’hier, les différents locaux administratifs étaient encore bloqués par le comité de village pour plusieurs raisons que les villageois ont énumérées.
L’état de dégradation de la piste traversant la localité est à l’origine de cette action de colère.
Depuis quelque temps, les villageois de Tinekachine ont adressé maintes missives et doléances aux autorités locales sans aucune suite.
Puis, en fermant le siège de l’Algérienne des eaux, ces derniers n’ont fait que manifester avec vigueur une ire que beaucoup d’autres localités de cette daïra de Makouda ont contenue.
En effet, la saison estivale et la canicule qui l’accompagne ont mis à nu beaucoup d’inaptitudes parmi les élus et responsables locaux dans les communes de cette daïra.
Du côté sud de la wilaya, ce sont les citoyens de Afir et Aït Slimane qui ont procédé dans la même journée d’hier à la fermeture du siège de la mairie de Aït Yahia Moussa.
Le manque de commodités comme les routes et les assainissements sont à l’origine de la colère citoyenne.
La commune d’Abi Youcef dans la daïra de Aïn El Hammam n’a pas échappé elle aussi à la colère de ces populations.
Des citoyens ont, effet, procédé hier matin, à la fermeture du siège de la mairie pour réclamer de l’eau potable en ces journées caniculaires.
Toutefois, si le premier responsable de la wilaya a, à plusieurs reprises, tenu à rassurer les populations qu’ils auront tous leur part du développement, il n’en demeure pas moins que ses propos ne semblent pas avoir été transmis par les responsables locaux.
Le manque de communication qui caractérise la gestion des communes est incontestablement à l’origine de ces actions de désespoir.
En effet, comme l’a mentionné le wali, Tizi Ouzou bénéficie d’une importante enveloppe budgétaire pour un programme de développement s’échelonnant jusqu’à 2013 et il touchera toutes les communes.
Mais, ces ambitieuses projections sur l’avenir ne semblent pas atteindre ces populations qui souffrent au quotidien.
C’est là que se situe l’importance de la communication si les élus avaient à leurs côtés des spécialistes.
L’écoute et le dialogue avec les citoyens, souvent en détresse, auraient assaini beaucoup de situations conflictuelles qui dégénèrent souvent en des actions comme celles d’hier.