Tizi Ouzou : des détenus d’opinion répondent au Maroc

Tizi Ouzou : des détenus d’opinion répondent au Maroc

Cinq détenus d’opinion de Tizi Ouzou ont dénoncé, ce samedi 24 juillet 2021, par le biais d’une déclaration rendue publique par leur avocat,  Me Mokrane Aït Larbi, leur détention  « arbitraire » depuis bientôt plus d’un mois.

En effet, arrêtés et en détenus depuis le 27 juin 2021, les détenus d’opinion dénoncent leur « détention arbitraire qui viole les principes fondamentaux du droit ».

Les cinq détenus, Bouaziz Aït Chebib, Bélaïd Ammarkhodja, Hocine Azem, Boussad Becha, Hamou Boumedine, qui sont actuellement derrière les barreaux « avec des inculpations surréalistes », lit-on dans la déclaration commune.

Ces derniers assurent  « avec force les convictions politiques plurielles » qu’ils déviaient avoir « toujours défendues publiquement et pacifiquement ». Ajoutant que « dans leur diversité, ces opinions relèvent du débat citoyen et non de la justice pénale ».

Le Maroc tente d’instrumentaliser la Kabylie

De plus, les cinq détenus d’opinion ont tenu à condamner « les déclarations d’officiels marocains qui tentent d’instrumentaliser la Kabylie, son histoire, ses luttes, ses militants et ses détenus dans des rééquilibrages géopolitiques qui ne les concernent pas ».

Pour rappel, la semaine dernière la représentation diplomatique marocaine à New York, avait distribué, aux pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dans laquelle le Maroc soutient publiquement et explicitement le « droit à l’autodétermination du peuple kabyle ».

Ainsi, le représentant permanent du royaume chérifien aux Nations Unies, Omar Hilale, a plaidé les revendications du peuple kabyle, dans sa réponse à l’intervention du nouveau ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, largement en faveur du Front Polisario, durant le débat général de la réunion ministérielle virtuelle du Mouvement des Non Alignés (MNA), les 13 et 14 juillet.