Des automobilistes, qui rentraient d’Alger pour se rendre à Tizi Ouzou hier, ont dû effectuer un trajet de plus de cinq heures.
Même si pour l’instant, on ne déplore pas de victimes humaines ni de dégâts matériels considérables, il n’en demeure pas moins que les pluies torrentielles qui tombent depuis 48 heures dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont transformé la majorité des axes routiers de la région en de véritables piscines à ciel ouvert. Même les routes principales, dont la RN 12, n’ont pas échappé à la furie des eaux. Parfois, la circulation est quasiment impossible, surtout entre la ville de Tizi Ouzou et Tadmaït ainsi qu’entre le chef-lieu de wilaya et Azazga. Non pas que les routes sont carrément coupées, mais elles sont entrecoupées d’immenses mares d’eau, qui peuvent provoquer le pire en cas d’excès de vitesse et d’absence de vigilance.
Des automobilistes, qui rentraient d’Alger pour se rendre à Tizi Ouzou hier, ont dû effectuer un trajet de plus de cinq heures à cause du fait que la RN 12 est complètement noyée dans les eaux de pluie. «Entre Bordj Menaïel et Draâ Ben Khedda, nous avons été obligés de nous arrêter pas moins de quatre fois car la route était complètement bouchée par l’eau qui se déversait des deux côtés de la chaussée», nous confie un commerçant qui a fait le trajet Alger-Tizi Ouzou, hier en milieu de matinée. Ils ont été des centaines d’automobilistes à avoir subi le même sort. «Nous avons l’habitude d’aller à Alger même quand il pleut, ça ne nous est jamais arrivé.
C’est la première fois que nous sommes coincés par les eaux. Nous avons échappé à la neige et nous avons été rattrappés par la pluie», déplore un autre commerçant qui se rend à Alger trois fois par semaine pour des besoins professionnels.

Il est évident que c’est l’absence d’entretien des routes qui est à l’origine de cette cacophonie. Heureusement, d’ailleurs, que la majorité des automobilistes ont fait preuve d’une extrême vigilance, autrement, les accidents de la circulation auraient fait des carnages, compte tenu de l’état de la RN 12 durant ces dernières 48 heures. A l’instar de la route Bordj Menaïel-Tizi Ouzou, l’autoroute reliant Tizi Ouzou à Azazga a également été affectée par cet afflux des eaux de pluie. A partir de Oued Aïssi jusqu’à l’intersection menant à Fréha, les automobilistes devaient faire des pieds et des mains et rouler à petite vitesse tout en ayant les yeux rivés sur la chaussée afin d’éviter de désagréables surprises. Un constat identique a été établi sur plusieurs autres axes routiers dont des chemins de wilayas, des Routes nationales et des chemins communaux.
La RN 30, qui rattache les deux wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira était débordée par la hausse du niveau des eaux de pluie. Des citoyens qui se rendaient à Boghni ou à Draâ El Mizan ont été contraints de rebrousser chemin. D’autres, poussés par leur témérité, ont pris le risque de faire «nager» leur véhicules à leurs risques et péril. Des citoyens ont également été bloqués au niveau de la route reliant Draâ Ben Khedda à Tirmitine au niveau du marché géant de pièce détachées d’occasion appelé communément «la casse». La pluie a aussi charrié toutes sortes d’objets hétéroclites, dont des bouteilles et autres canettes de bière consommées, bien évidemment.
Ces dernières, ainsi que des pierres, jonchaient les différentes rues de la wilaya, au grand dam des automobilistes, dont les plus avisés se sont abstenus de faire tout déplacement, à moins qu’il ne s’agisse d’une urgence. Il faut rappeler qu’après une brève accalmie ayant succédé à la neige de ces derniers jours, une pluie torrentielle n’a pas cessé d’arroser les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou, depuis au moins 48 heures, paralysant une grande partie des activités prévues au chef-lieu et dans les localités reculées.