TIZI OUZOU : Coup d’envoi du Festival du film amazigh samedi

TIZI OUZOU : Coup d’envoi du Festival du film amazigh samedi

Les organisateurs ont été contraints de reporter sa tenue à cause du manque de production de films en tamazight durant l’année 2017.

Dix-sept productions audiovisuelles, entre films (longs métrages) et documentaires en tamazight participeront à la 16ème édition du Festival culturel annuel du film amazigh (Fncafa). Le coup d’envoi de cette nouvelle édition de cette manifestation culturelle qui revient après une longue absence, aura lieu samedi prochain, 24 février, a annoncé Farid Mahiout, le commissaire du festival en question, lors d’une conférence de presse animée lundi dernier à la salle du petit théâtre de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Les activités du festival s’étaleront jusqu’au 28 du même mois, a indiqué le commissaire qui a précisé que cette édition sera dédiée à la mémoire de l’écrivain-chercheur Mouloud Mammeri dont le roman «La Colline oubliée» a été la trame du premier long métrage en langue amazighe, réalisé, pour rappel par le regretté Abderrahmane Bouguermouh. En plus de cette précision, Mouloud Mammeri est l’un des précurseurs de la recherche dans le domaine de la langue amazighe, en produisant notamment l’une des premières grammaires de kabyle «Tajerumt n tmazight». C’est donc à un pionnier de l’amazighité que sera dédié ce festival dont la tenue était prévue au troisième trimestre de l’année 2017. Mais les organisateurs ont été contraints de reporter sa tenue à cause du manque de production de films en tamazight durant l’année 2017. Sur les 17 productions qui postulent pour l’obtention de l’Olivier d’or du Festival du film amazigh, il y a trois long métrages, sept courts métrages, et sept documentaires, tous réalisés en langue amazighe (kabyle, chaoui et mozabite) a précisé Farid Mahiout. Au total, la commission chargée de la sélection des films à admettre dans la compétition pour l’Olivier d’or, a reçu 43 productions et après la présélection, on n’en a retenu que 17. En plus du kabyle, on a enregistré des productions dans d’autres variantes de tamazight comme le chaoui et le mozabite. Cette nouvelle édition a été placée sous le thème générique de «l’apport des oeuvres romanesques de Mouloud Mammeri à l’émergence du cinéma amazigh». Deux documentaires dans la variante mozabite vont postuler pour l’Olivier d’or, a ajouté le commissaire du festival. Il s’agit de Izuran n izlwan du réalisateur Hamou Oudjana et de Azmuln n igrarn du producteur Rai Oussama. Dans la variante chaouie, le festival a enregistré la participation d’un documentaire et d’un long métrage. Il s’agit du film «Human» de Taâchit Issam. En chaoui également, les spectateurs auront droit au documentaire Tigrman n l’Aurès de la cinéaste Cheurfi Hinda. Les autres productions, dont les deux longs métrages, sont tous dans la variante kabyle qui a connu un net recul cette fois-ci par rapport à il y a quelques années pour des raisons qui seront sans doute débattues lors des rencontres-débats programmées lors de ces journées dédiées au 7e art. Farid Mahiout, le commissaire du festival, a précisé que la grandiose cérémonie d’ouverture du Festival du film amazighe aura lieu samedi prochain à partir de 15 heures dans la grande salle de spectacles du théâtre régional «Kateb Yacine».Le public et les festivaliers auront droit à la projection du film en tamazight Ou3daghkem du réalisateur Mohamed Yergui, lauréat de l’Olivier d’or de la précédente édition du même festival. A partir de la deuxième journée (dimanche 25 février), il sera procédé à la projection des films en compétition au niveau de la salle de spectacles de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, a indiqué le même responsable à raison de deux projections par jour, l’une la matinée à 10 heures et deux dans l’après-midi, à partir de 14 heures. En sus de ces projections, les organisateurs ont prévu la mise en place d’un atelier sur le métier d’acteur qui sera encadré par le comédien Aziz Boukrouni et un atelier sur «la découverte du cinéma pour les adolescents» qui sera animé par l’assistant réalisateur Hakim Abdelfattah. Le public aura droit à de nombreuses autres activités inhérentes à l’oeuvre de Mouloud Mammeri, notamment une exposition. Il y a lieu de souligner en outre que des conférences ponctueront ce festival dont une consacrée au roman et au film qui en a été tiré, «La Colline oubliée» de Mouloud Mammeri.

Une autre communication aura pour thème «Mohamed Iguerbouchen, un compositeur algérien de musiques de films de renommée mondiale» ainsi qu’une autre sur le thème: «Quand le documentaire est au service de la promotion de la culture amazighe».