Un important programme de célébration de la Journée mondiale de la femme est mis au point un peu partout par les associations.
Ala maison de la culture Mouloud-Mammeri, ces festivités s’articulent autour d’un personnage féminin qui a marqué l’histoire de la wilaya : Lalla Fatma N’soumer.
En effet, ces festivités qui ont débuté avant-hier ont été organisées par le comité des activités culturelles et artistiques la maison de la culture en collaboration avec l’association Femmes Actives de Tizi Ouzou et l’association El Irched Wa El Islah. Au menu, des expositions de tableaux de peinture, poterie, décoration florale, macramé, bijou, habits traditionnels, broderie berbère, gâteaux traditionnels. C’est également l’occasion pour l’association El Irchad Oua Al Islah de mener son programme de sensibilisation par le biais d’une conférence sous le thème : «Sensibilisation et dépistage précoce du cancer du sein» qui a été animée par le docteur Dahmani Louiza. Et ce, outre une étude autour du personnage de Lalla Fatma n’Soumer, figure du combat et de résistance dans le cadre du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Quant à la journée d’hier, elle a été marquée par des fresques autour de la bataille de Tachkirt et la bataille d’Icharidhen qui ont été réalisées par les étudiants de l’école régionale des Beaux-Arts d’Azazga. Un portrait intitulé Lalla Fatma n’Soumer a été réalisé par l’atelier de peinture de la maison de la culture. En parallèle avec ce travail artistique, des conférences débat s’articulant autour du parcours de cette grande femme révolutionnaire, ont marqué la journée d’hier, citons entre autres, la conférence sous le thème «Lalla Fatma n’Soumer la fille de Djurdjura» animée par Kerdja Omar, enseignant et chercheur en histoire. Pour la journée d’aujourd’hui, jeudi, une série de conférences seront également animées par les membres de la famille n’Soumer. Pour rappel, cette grande femme révolutionnaire qui a mené un combat acharné pour résister au colon français qui la surnomma «la Jeanne d’Arc kabyle», est née en 1830 dans le village de Werja, proche d’Aseqif n’Tmana dans la localité d’Iferhounen. Lalla Fatma n’Soumer est la fille du cheikh Ali ben Aïssi et de Lalla Khlidja, son père est le chef d’une école coranique liée à la zaouïa Rahmania de Sidi Mohamed Ibn Abderahmane Abu Qabrein. En 1847, elle accepte de se joindre aux résistants de la région, les Chérifs Si Mohamed El-Hachemi et Bou-Baghla. À la mort de ce dernier, en 1854, elle affronte les troupes du maréchal Randon. Les batailles sont perdues. Elle est arrêtée le 27 juillet 1857 dans le village de Takhlijt Ath Atsou, près de Tirourda et incarcérée.Placée ensuite en résidence surveillée à Béni Slimane, elle y meurt en 1863, à l’âge de trente-trois ans.
D.I