Azeffoun, la cité balnéaire la plus prisée de la wilaya de Tizi Ouzou a du mal à satisfaire ses estivants en matière d’animation.
Les soirées estivales sont généralement longues, et l’absence d’animation accentue la morosité de ces soirées qui deviennent très longues et difficiles à supporter. C’est le cas pour de nombreux estivants qui fréquentent «la ville aux artistes», comme se plaisent à la surnommer les autochtones. Ainsi, les vacanciers n’ont d’autre animation que la flânerie nocturne le long du front de mer réaménagé dans le cadre du programme urbain initié par la wilaya. Ils déambulent avec un cornet de cacahuètes et un gobelet de thé vendus par des marchands ambulants dispersés çà et là, ou une glace ou un esquimau. D’autres préfèrent s’attabler sur la plage même du centre pour déguster des friandises et des rafraîchissements.
Pour les parents en particulier, ils tentent de meubler leurs soirées en regardant avec bonheur leurs progénitures s’adonner aux manèges forains installés à même la plage. Mais côté animation artistique, point de galas et autres spectacles pour égayer les soirées. «Et dire que l’on nous dit que Azeffoun est la ville des artistes. Je ne comprends pas pourquoi le comité des fêtes de l’APC n’invite pas les artistes de la région pour des galas nocturnes. Aujourd’hui, il y a cet espace qui est le front de mer pour organiser tout cela», nous dira Boussad, médecin de son état. Comme musique, les noctambules d’Azeffoun ont droit à deux sons. Les décibels répandus par le gros baffle d’un disquaire et le croassement des crapauds qui ont fait des eaux usées stagnantes leur lieu de prédilection et de reproduction.
Ainsi, s’écoulent et s’égrènent les soirées estivales à Azeffoun. Mais heureusement qu’il y a les soirées de l’hôtel le «Marin». En effet, cet hôtel organise chaque soir au niveau de sa piscine des soirées DJ. Des moments d’évasion fort appréciés par les familles. Le patron de cet hôtel ouvre cet espace à toutes les familles de la cité balnéaire, pas uniquement à ses locataires. Ainsi, nombreuses sont les familles qui résident dans les différents coins de la ville qui se rendent chaque soir pour danser jusqu’à une heure du matin, et ce, dans une ambiance clean et très familiale. En fait, le gestionnaire de cet établissement hôtelier veille au grain avec ses oncles, Mohamed, Amar, Meziane et autres Rebouh et Ali lorsqu’ils sont à Azeffoun pour que cet espace reste un cadre strictement familial. «La gent masculine seule n’est pas admise dans notre hôtel, tout homme doit être accompagné de sa famille, sinon l’accès lui est interdit. Nous tenons beaucoup au respect mutuel entre familles», nous dira Abderrezak, l’un des fils du gestionnaire Ahmed, «le tonton qui ne tousse plus», comme aiment à le taquiner ses amis. Abderrezak, aussi, surveille toute l’activité de l’hôtel.
Les familles passent des moments inoubliables, comme nous le dira Leïla, fonctionnaire au niveau du ministère des Finances, qui découvre pour la première fois cette cité balnéaire. «Invitée par ma famille à passer quelques jours de vacances, je découvre une ville et des gens super sympathiques. Et les soirées que nous avions passées au «Marin» sont tout simplement inoubliables. L’année prochaine, j’ y reviendrai pour tout un mois et non pas pour quelques jours», nous dira cette mère de famille.
Ainsi, heureusement qu’il y a le «Marin» qui égaye les soirées à Azeffoun.