Une semaine après le début officiel de la campagne électorale en vue des élections locales du 29 novembre prochain à l’issue desquelles il sera procédé au renouvellement des instances des soixante-sept (67) communes et de l’Assemblée populaire de la wilaya, cette dernière peine à démarrer.
On est très loin de parler d’un rythme de croisière. L’activité électorale est des plus timides bien que pour les assemblées communales, 18 partis sont en lice avec 327 listes dont 34 listes pour les indépendants, ce qui totalise 6769 candidats et l’Assemblée populaire de wilaya que courtisent 09 partis avec 549 candidats, soit un nombre global pour les deux (APC-APW) de 7318 candidats. Un simple tour au niveau des différentes rues et placettes de la capitale du Djurdjura vous renseigne sur la morosité qui la caractérise. Premier constat qui saute à l’œil, les panneaux d’affichage sont désespérément vides.
Où sont donc les affiches des différents partis, il semblerait que certains n’ont même pas encore, selon les informations recueillies, retiré leurs affiches des imprimeries qui peinent à satisfaire tout le monde à temps. Au niveau du centre-ville de Tizi Ouzou, au niveau du jardin 17-Octobre qui longe sur la rue
Abane-Ramdane, seul un grand portrait d’un candidat indépendant à l’APC de Tizi Ouzou qui a avait déjà été maire de la ville sous les couleurs du FFS et aujourd’hui parrainé par le RPR, est accroché aux quatre vents.
Une autre liste du RND est collée au panneau d’affichage que les passants ne regardent pas vraiment en cette journée pluvieuse d’hier. Les seuls signes qui annoncent une campagne, sont visibles devant les permanences et sièges des partis, notamment celui du RCD et du FFS. Pour le reste, on se cache encore.
D’ailleurs, aucun meeting digne de ce nom n’a encore été tenu à Tizi Ouzou, huit jours après. Si l’on parle de la mobilisation de certains responsables de partis politiques qui vont venir booster le moral et battre le rappel de leurs troupes avant les élections.
On parle notamment de Belkhadem pour le FLN, d’Ouyahia pour le RND, et d’Ali Laskri pour le FFS. Ce dernier animera d’ailleurs un meeting le 27, soit au dernier jour de la campagne au Théâtre régional Kateb-Yacine. Le parti de Mohcine Bellabas,
le RCD, n’a pas programmé de meeting de ce genre. Il a jeté son dévolu sur la campagne de proximité et les caravanes qui sillonnent les différentes localités de la wilaya où il est présent. Cependant, il est à noter que la morosité enregistrée en ville avec cette touche d’indifférence n’est pas la même que celle qu’on relève au niveau des localités où il y a plus d’animation. Dure est la réalité du terrain. Les candidats auront sans doute du mal à convaincre une population échaudée par les élections passées.
B. B.