Le projet d’introduction de ces cartes à partir de cette année vise à «sécuriser les lieux et à en maîtriser la gestion», selon la direction des œuvres universitaires de la wilaya.
«La dotation des étudiants en cartes magnétiques permettra un meilleur contrôle des mouvements à l’entrée des résidences, restaurants et autres infrastructures des œuvres universitaires», a indiqué le directeur des œuvres universitaires de Hasnaoua lors d’une journée thématique consacrée par l’APW aux œuvres universitaires.
Mettant en avant les avantages que pourra procurer l’avènement de ce moyen de contrôle, ce responsable a indiqué que «cette opération est dans l’intérêt des étudiants et vise à assurer leur sécurité, en ce sens qu’elle sera d’un apport certain pour un meilleur contrôle des flux, en vue de limiter l’infiltration d’extra-universitaires».
Pour mieux souligner l’importance accordée par l’université à cette carte, ce gestionnaire a fait cas de «l’enregistrement, l’année universitaire écoulée, de plus de 500 intrus (n’ouvrant pas droit aux œuvres universitaires) au niveau de la cité universitaire Hasnaoua I pour garçons, alors que les cités pour filles de Hasnaoua II avaient abrité plus de 1 000 personnes n’ouvrant pas droit à l’hébergement universitaire». Appelant les étudiants à adhérer au port de cette carte magnétique, le directeur des œuvres universitaires a relevé également que «ce moyen permettra d’identifier les personnes restaurées, et, partant, de mieux contrôler la quantité et la qualité des repas à servir».
Des étudiants invités par l’APW à cette rencontre débat en leur qualité de représentants des comités de cité, se sont montrés «sceptiques» quant à l’opportunité de cette carte magnétique. Donnant, à cet égard, son point de vue sur ce sujet, un résident de la cité universitaire de Oued Aïssi a estimé que «le problème de sécurité au sein des cités universitaires ne réside pas dans l’identification des intrus, mais dans leur évacuation de ces lieux où ils se réfugient au vu et au su de tout le monde».
Lui emboîtant le pas, un autre étudiant de la cité universitaire de Hasnaoua I a considéré que «les extra-universitaires ont, de tout temps, bel et bien été identifiés». «Le problème est de savoir qui osera les faire sortir des cités universitaires», s’est-il interrogé, avant de plaider pour la nécessité de mener, par les services concernés, une enquête «approfondie» lors de recrutement des agents de sécurité au niveau des résidences universitaires.
Apportant une clarification sur ce dernier point, le représentant du rectorat à cette rencontre, a expliqué qu’«il s’agit de cas d’agents recrutés dans le cadre du contrat d’insertion professionnel et dont l’extrait du casier judiciaire n’est pas exigé dans leur dossier de recrutement».
R. L. / APS