A l’instar des autres wilayas du pays, des milliers de personnes, tous âges confondus, ont été affectées par la grippe saisonnière dans les quatre coins de la wilaya.
Sept personnes sont décédées à Tizi Ouzou après avoir été atteintes par la grippe saisonnière depuis le début de l’épidémie. Si les six premières victimes sont classées dans la catégorie des personnes jugées vulnérables comme les femmes enceintes, les nouveau-nés et les personnes ayant des maladies chroniques ou âgées, il n’en demeure pas moins que le dernier décès concerne un jeune homme âgé d’à peine 35 ans et ne souffrant d’aucune maladie chronique. Il s’agit là du bilan provisoire concernant les cas de décès de la grippe saisonnière pour l’hiver en cours. A l’instar des autres wilayas du pays, des milliers de personnes, tous âges confondus, ont été affectées par la grippe saisonnière dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou.
Quand les premiers cas de décès avaient été signalés au niveau du Centre hospitalo-universitaire «Nedir-Mohamed» de Tizi Ouzou, la vox populi et même certains médias ont évoqué des cas de grippe porcine. L’information ayant vite circulé et fait le tour de toute la wilaya, la panique n’a pas tardé à s’ensuivre.
Après la parution de cette information, les responsables concernés n’avaient pas réagi pour la confirmer ou l’infirmer. Il a fallu que d’autres cas soient enregistrés pour que la direction de wilaya de la santé et de la population réagisse enfin en mettant les points sur les «i». La direction de wilaya de la santé avait en effet précisé que les cas de décès dont il est question concernaient des personnes atteintes de grippe saisonnière et non pas de grippe porcine. Mais cette mise au point tardive, loin d’avoir réconforté les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou, a au contraire amplifié la panique engendrée par la déclaration des premiers cas.

C’est ainsi que les services des urgences du CHU Nedir-Mohamed sont, depuis, pris d’assaut et ce, de manière quotidienne car dès les premiers signes de la grippe, notamment la déclaration de la toux sèche et de la fièvre, les personnes malades sont transportées immédiatement non pas chez les médecins les plus proches ou au niveau des centres de santé existant dans les chefs-lieux communaux mais carrément au CHU. Le service des urgences pédiatriques du CHU de Tizi Ouzou ne désemplit pas depuis plusieurs semaines et le personnel éprouve beaucoup de mal à faire face à une telle pression car les parents accompagnant les bébés et les enfants sont souvent paniqués et exercent une pression sur les infirmiers et les médecins. «Tout le monde veut passer en consultation le premier», nous dit-on sur place.
D’ailleurs, devant cette situation, les responsables du service des urgences pédiatriques ont été obligés d’afficher une note à l’adresse des parents des enfants malades les informant que ces derniers doivent passer en ordre d’arrivée sauf concernant les cas des nouveau-nés.
La situation est presque identique au niveau du service des urgences pour adultes. Les malades, quel que soit leur lieu de résidence dans la wilaya, préfèrent se rendre au CHU au lieu d’aller dans les services des urgences pourtant disponibles dans tous les chefs-lieux communaux.