TIZI OUZOU : 4 zones d’activité sur la bonne voie

TIZI OUZOU : 4 zones d’activité sur la bonne voie

La session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Tizi Ouzou s’est ouverte hier (dimanche) matin en présence du wali, Mohamed Bouderbali et du président de l’Assemblée populaire de wilaya (APW), Youcef Aouchiche, ainsi que des élus et de l’ensemble des directeurs de wilaya. Les élus de l’APW qui ont eu à intervenir en ce premier jour (la session se poursuivra aujourd’hui, lundi) ont à l’unanimité déploré les retards parfois exagérés dans l’achèvement des travaux des projets structurants que compte la wilaya de Tizi Ouzou, à l’instar de la pénétrante autoroutière Tizi Ouzou-Bouira, le stade de 50 000 places, le téléphérique de la ville, le centre anticancer de Draâ Ben Khedda… De son côté, Mohamed Bouderbali, wali de Tizi Ouzou a déploré pour sa part deux points essentiels qui expliqueraient, d’après lui, pourquoi l’investissement tarde à progresser dans la région, en dépit d’un certain nombre de mesures mises en oeuvre, ainsi que des facilités incontestables mises à la disposition des différents investisseurs qui désireraient élire domicile sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Pour le premier magistrat de la wilaya, le premier obstacle à l’expansion de l’investissement dans la région, c’est celui du foncier industriel. Il n’ y a pas suffisamment d’assiettes foncières à même d’abriter des projets consistants dans la région, selon les affirmation du wali. Il s’agit là d’un problème qui perdure depuis très longtemps, pour rappel. Mais un autre obstacle et non des moindres a été soulevé par le même responsable devant les élus de l’APW. Il s’agit de la défaillance d’un certain nombre d’investisseurs. D’ailleurs, une bonne partie d’entre eux disparaissent carrément une fois qu’on leur a attribué la parcelle de terrain devant accueillir leur projet. Les services concernés ont commencé en outre la procédure de récupération des parcelles de terrains destinées initialement à l’investissement, selon le premier magistrat de la wilaya. «Souvent les terrains attribués aux investisseurs restent en jachère plusieurs mois, voire des années après leur attribution», a déploré le même responsable. Par ailleurs, les quatre nouvelles zones d’activité dont a bénéficié la wilaya, à savoir celles de Fréha, Timizart, Draâ El Mizan et Tizi Ghennif, sont en bonne voie. Surtout concernant les deux premières, car les deux dernières ont quelque peu enregistré un petit retard. Concernant la zone industrielle de Draâ El Mizan, pas moins de 12 projets sont d’ores et déjà en cours de lancement, tandis que s’agissant de la zone industrielle de Tizi Ghennif, on dénombre neuf projets jusque-là. Les différents intervenants, lors de la première journée de la session ordinaire de l’APW, se sont montrés très optimismes, concernant l’avenir de ces quatre zones d’activité. En revanche, ce qui est loin d’être le cas du fonds d’aide aux investissements de la Banque extérieure d’Algérie (BEA) mis en place en 2016. On ne s’y bouscule pas. Seulement un seul investisseur de la wilaya de Tizi Ouzou a frappé à la porte de ce fonds de la BEA, ont révélé en outre les intervenants qui se sont interrogés sur les raisons d’une telle hésitation de la part des investisseurs potentiels. Il y a lieu de rappeler que la raison de fond de tous les problèmes que vit la wilaya de Tizi Ouzou, concernant le manque d’investissements, n’est autre que l’instabilité politique qui a caractérisé, il y a quelques années la région. Des investisseurs qui y avaient pignon sur rue ont carrément plié bagage. Des actions comme celles consistant à barrer les routes pour protester contre la non-prise en charge des problèmes des citoyens ou encore les grèves à répétitions qui paralysaient la wilaya, ont engendré un climat hostile à tout investissement. Même les investisseurs originaires de la wilaya de Tizi Ouzou préfèrent mettre leur argent dans d’autres wilayas du pays pour leur stabilité. Tizi Ouzou s’est certes, stabilisée depuis quelques années, mais il faut, sans doute, du temps pour redonner confiance aux investisseurs qui ne sont pas prêts à revivre des expériences, telles que celles vécues au début des années 2000 avec les événements du printemps noir.

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