Une peine de 20 ans de prison ferme, a été prononcée jeudi par le tribunal criminel près la cour de Tizi-Ouzou à l’encontre de Mesrour Mourad alias Ikrima Laaouar, ancien « émir » d’une organisation terroriste pour « appartenance à un groupe terroriste armé » et « coups et blessures volontaires » contre un citoyen.
Selon l’arrêt de renvoi, les faits remontent au 18 mars 2008, lorsque l’accusé et cinq autres terroristes armés, avaient malmené un habitant du village de Tamazirt Ourabah, qui ramassait du bois de chauffage. Les terroristes avaient présenté à leur victime une liste de noms de patriotes de la région de Mizrana et lui avaient demandé de confirmer s’ils appartenaient réellement à des groupes de légitime défense. « Lorsque j’ai répondu que je ne connais personne, ils ont placé ma main gauche sur un tronc d’arbre et ont menacé de la couper », a témoigné la victime qui était présente au procès.
Les terroristes ont alors roué de coups leur « prisonnier », lui causant une incapacité de travail de 30 jours. Une fois relâchée, il s’est aussitôt rendu aux services de sécurité de Tigzirt pour dénoncer ses agresseurs. Parmi ces derniers, il a reconnu Mesrour Mourad qui avait une blessure à l’œil droit.
Lors du procès, le mis en cause, qui avait été déjà condamné à des peines capitales dans d’autres affaires liées au terrorisme, a nié avoir pris part à l’agression, sans nier toutefois son appartenance à un groupe terroriste qui activait dans les régions de Mizrana et de Dellys. Le procureur général a requis la peine maximale. Le tribunal, qui n’a
pas accordé de circonstances atténuantes à l’accusé, a condamné ce dernier à vingt (20) ans de réclusion criminelle.
Le terroriste avait été capturé dans une embuscade tendue par les services de sécurité, en mars 2009, près du village Tala Toughrast dans la forêt de Mizrana.