Titre de séjour : le parcours du combattant d’un Algérien en France

Titre de séjour : le parcours du combattant d’un Algérien en France

L’immigration de travail est au centre de la nouvelle loi de Darmanin en En France. En effet, alors que le ministre de l’Intérieur durcit le ton pour les délinquants étrangers, le ministre du Travail tend la main pour les travailleurs immigrés en France. Et ce, en proposant un nouveau titre de séjour. Selon les propositions avancées par ces deux ministres, ce dernier concerne les « métiers en tension », dont le BTP.

Le titre de séjour métier en tension vise à régulariser une situation, dont laquelle on démontre qu’on est apte de travailler sous tension. Selon le ministre du Travail français, ce titre de séjour concerne les postes de travail occupés par des étrangers, en situation irrégulière, parce qu’ils Restent vacants.

Le gouvernement français veut également permettre aux sans papiers de demander leur régularisation eux-mêmes, sans passer par l’employeur. Une initiative qui vient au secours de nombreux sans papiers, dont des Algériens, en France, qui passe par un parcours du combattant pour se faire régulariser dans ce pays. Parmi ces derniers, Farès, un Algérien qui a rejoint la France.

Le calvaire d’un Algérien en situation irrégulière en France

Suite à l’expiration de son titre de séjour étudiant, Farès a enchainé les boulots au noir pour rester en France et ne pas gouter à la tentation de la délinquance. En effet, dans un témoignage accordé à Europe 1, cet Algérien a fait état des nombreux postes de travail qu’il avait déjà occupé. Notamment dans le domaine de la fibre optique, du déménagement ou même en restauration en qualité de chef de rang.

En novembre 2021, Fares décroche un CDI à grâce à l’un de ses anciens employeurs, mais aussi grâce au sérieux et au travail acharné de cet Algérien. Depuis, ce dernier occupe le poste d’un agent d’exploitation au sein d’une société de transport et d’aménagement.

Si pendant les années de séjour illégal de Fares en France, ce dernier n’a fait objet que de quelques vérifications d’identité ordinaire, ce n’est pas le cas en septembre dernier. En effet, lors d’un simple contrôle routier, les policiers l’ont embarqué avec eux et passe sa première garde vue et tombe sous le coup d’une OQTF.

Pour cet Algérien, c’est trop dur de voir toutes ces années s’écrouler devant ces yeux. Trop dur de laisser tomber tant d’année de travail, une femme qu’il vient d’épouser, un appartement qu’il loue depuis 2018. En faisant appel à un avocat, Fares a réussi à suspendre son OQTF. Actuellement, il est contraint de déposer son dossier de régularisation dans les prochains mois.