TISSEMSILT : Une ville sans toilettes publiques !

TISSEMSILT : Une ville sans toilettes publiques !
S’il y a bien un type d’endroit qui est déconsidéré dans l’espace public algérien et oublié notamment par nos responsables, c’est bien celui des sanitaires collectives, ces lieux sont devenus très rares, comme les espaces de jeux et de divertissement d’ailleurs, les toilettes publiques se font rares à Tissemsilt au point où tout un chacun s’est dit étonné par ce manque de commodités. Jadis, il y avait quand même des vespasiennes alors qu’aujourd’hui on en compte aucune et savez vous aussi qu’il n’existe plus d’urinoirs au niveau de tout le territoire de la wilaya de Tissemsilt notamment, au chef lieu de la wilaya, une réalité amère, pourtant très familière pour les habitants de cette ville tout comme ses visiteurs. Ces édicules publics qu’impose le souci d’hygiène ne font malheureusement plus partie des priorités de nos responsables et a donné lieu à un phénomène des plus repoussant. En effet, chaque jour que Dieu fait, des citoyens indélicats et en l’absence de toilettes publiques se dirigent en toute impunité sur les murs pour se soulager  et comme la nature a horreur du vide, les gens utilisent même les escaliers en guise d’urinoirs tandis que d’autres font leur besoin dans les cages d’escaliers des immeubles et faire des lieux un véritable urinoir et à cela s’ajoute l’indisponibilité de la quasi totalité des toilettes au niveau des cafés, restaurants et même des cabinets médicaux des privés. Ainsi, Tissemsilt se retrouve, par la force de l’inertie contrainte d’accueillir ses visiteurs par les odeurs nauséabondes et des scènes d’un autre âge qui s’étaient implantés sauvagement sur les murs et les clôtures des édifices publics et même des habitations. Enfin, il est utile de rappeler aux responsables que la ville était dotée par le passé de  vespasiennes de quoi donner à se ressaisir pour ces responsables envers lesquels le message est bien lancé afin de songer même tardivement à l’installation de ces « toilettes publiques»…
A. Ould El Hadri