Qui est responsable de cette catastrophe écologique ?
La ville de Tissemsilt qui reste jusqu’à présent dépourvue d’une station d’épuration des eaux usées, rejette ses déchets liquides directement vers le barrage de Bougara via l’oued de Boukaala, ce qui n’augure pas d’un avenir meilleur.
Le risque de la pollution dénoncé à chaque fois dans ces colonnes, par les eaux rejetées, ne semble pas inciter certains responsables à penser sérieusement à trouver des solutions à la situation.
En effet, une virée du côté de ce barrage, nous a fait découvrir le massacre perpétré contre la vie aquatique. Des milliers de poissons morts pourrissent sur l’eau et sur les rives du barrage, créant un climat insupportable.
Des odeurs nauséabondes provenant de tonnes de poissons qui pourrissent, enveloppent les lieux.
Ces poissons morts n’ont pas pu résister au taux très élevé de la pollution. Certains disent que c’est à cause d’un manque d’oxygène dans l’eau causé par le taux très élevé de contamination aux déchets, que ces poissons ont péri. D’autres affirment que c’est à cause de la présence de produits chimiques très toxiques provenant de la ville de Tissemsilt.
Ce constat fait dire que depuis la catastrophe de 2008, puis celle de 2010, le problème de l’environnement est le dernier des soucis des responsables, sinon comment expliquer qu’à chaque fois, c’est le même problème qui réapparaît, avant d’être miraculeusement étouffé. A quand la mise en exploitation de la station d’épuration des eaux promise ?
Une véritable catastrophe écologique qui fait naître un grand problème social et environnemental et sur lequel les citoyens espèrent voir les responsables se pencher un jour. Il y a lieu de préciser que le barrage de Bougara
est d’une importance capitale dans la stratégie de l’eau dans la wilaya. Doté d’une capacité de 11 millions de mètres cubes, ses eaux sont destinés à l’irrigation de plus de 1 000 hectares uniquement au niveau de Tissemsilt.
A.Nadour