Tipaza : Prostitution, vandalisme et mendicité à l’aune de la saison estivale

Tipaza : Prostitution, vandalisme et mendicité à l’aune de la saison estivale

À la veille de la saison estivale, et devant le rush des visiteurs qui commence a faire presque le quotidien de la ville, les habitants manifestent leurs colère et leur mécontentement.

Pour ceux que nous avons rencontré durant le week end, ils ne reconnaissent plus leur ville. Ils ne sont pas contre le développement, mais contre l’anarchie et le désordre. Ils dénoncent notamment la recrudescence de certains fléaux qui empoisonnent leur quotidien et salissent l’image de la ville.

A titre d’exemple, on nous parlera de la ruelle du musée, et celle qui descend au port, «on ne peut plus circuler en famille, la ruelle est investie par un nombre important de filles de mœurs légères, qui proposent leurs services à même le trottoir et ce, en plein jour» nous dira un citoyen habitant ce quartier, plus haut sur la grande artère et devant chaque petite intersection, aucune voiture, aucun piéton ne peut échapper au réseau de mendiants établi et organisé autour de tous les points de stationnement et les parkings.

Par ailleurs, on dénonce les détériorations que subissent les plus beaux endroits de la ville, tel que les ruines romaines qui ne disposent d’aucune surveillance ni protection, après les heures de visites, et se transforment a la nuit tombante en théâtre à ciel ouvert de la déchéance et de la délinquance, où des groupes de jeunes traversent les barreaux de la clôture, les bras chargés de sachets noirs pleins de cannettes de bière qu’on retrouve le lendemain, tapissant le sol de cet endroit qui était, jadis, le théâtre de nombreux rois de ce pays.

Le même sort est réservé a l’autre parc des ruines à la sortie de la ville «la Sainte salsa»; là encore la situation est grave, un riverain nous assure que les travailleurs des sociétés chinoises viennent durant les jours de repos, à la recherche de quelques prostituées. Par ailleurs, d’autres citoyens nous confient leur inquiétude, et même s’ils se disent conscients des efforts fournis par les forces de l’ordre, ils restent convaincus qu’il est grand temps de mettre un terme à ces dérives, surtout que la ville prend de plus en plus de l’ampleur, avec les nouvelles réalisations, tel que le pôle universitaire.

A. Amzal