L’Union nationale des boulangers, une association affiliée à l’Ugcaa (Union générale des commerçants et artisans algériens) a récemment élaboré une étude sur le prix de revient de la baguette de 250 grammes, qui a fait ressortir que ce celui-ci s’établit à 11, 72 DA.
Présent jeudi dernier, 21 mars, au forum de l’Onci des journalistes de la wilaya de Tipasa, dont l’invité ce jour-là, était Hadj Tahar Boulenouar, porte-parole officiel de l’Ugcaa, M. Maâmar Hentour qui en est le secrétaire général par intérim et, dans le même temps, président de l’union précitée, y a annoncé que l’étude en question sera transmise dans le courant de cette semaine au ministère du Commerce.
Non sans souhaiter qu’elle ne connaisse pas le même sort que celle de 2007, qui avait établi le prix de revient (de la même baguette) à 10,95 DA, qui est restée sans suite aucune. Du fait, entre autres, a déclaré M. Hentour, « de la division des rangs de l’Ugcaa survenue l’année d’après ».
L’une et l’autre de ces études entrent, a-t-il expliqué, dans la cadre des démarches initiées depuis 2003, par l’Ugcaa, pour obtenir la révision des dispositions du décret exécutif de 1996 qui a fixé les différentes catégories de pain à fabriquer et les prix auxquels celles-ci doivent être commercialisées. Pour la baguette de 250 grammes, ce dernier, a-t-il rappelé, a été établi à 7,50 DA. En 2006, le refus des pouvoirs publics de répondre favorablement aux revendications des boulangers a amené l’Ugcca, a également rappelé M. Hentour, « à organiser une grève de trois jours qui a abouti à l’installation, au niveau du ministère du Commerce, d’une commission conjointe ayant pour tâche essentielle la proposition de nouveaux prix ». 9,50 DA pour la baguette de pain ordinaire de 250 grammes et 11 DA pour celle, de même poids, de pain amélioré, tels ont été, a-t-il poursuivi, les prix proposés par la commission en question; des prix qui ont été acceptés par le ministère de tutelle à la condition, toutefois, que leur application soit échelonnée dans le temps ; mais qui ont été rejetés par le gouvernement d’alors, lorsqu’ils lui ont été présentés.

Une situation qui perdure depuis, selon M. Hentour, en grande partie, comme indiqué plus haut, « à cause de la division des rangs de l’Ugcaa ». Revenant sur la dernière étude élaborée, il a déclaré qu’elle a été « approuvée mercredi dernier, 20 mars, par l’assemblée générale de l’Union nationale des boulangers qui s’est tenue à Oran et à laquelle ont pris part les représentants de 28 wilayas ». M. Hentour, qui n’a pas dévoilé la nature des actions que l’union qu’il préside entreprendra dans le cas où les pouvoirs publics n’accèdent pas à sa demande de révision du prix de la baguette de pain, a, comme pour souligner la gravité des retombées de l’attitude de refus (d’une telle révision) observée par lesdits pouvoirs depuis toutes ces années, déclaré que, « depuis 2006, 6 000 boulangers ont changé d’activité à travers tout le pays… »
Mourad Bendris