Dans une correspondance remise à notre rédaction, sept élus du RND, FLN, Alliance verte et PT, informent qu’ils ont déposé, en février dernier, une plainte contre le maire de la commune de Bou Ismail auprès du procureur de la République, pour falsification de documents et faux usage de faux.
En effet, selon le rapport des plaignants, les 19 élus que compte la commune se sont réunis le 2 janvier dernier pour choisir 4 vice-présidents et deux délégués et ce, suite au nombre de sièges réservés à ladite commune. Une délibération a dûment été paraphée et signée par les 19 élus en se basant sur la circulaire du code communal, article 69 et 70 portant le numéro 10 /11 en date du 22/ 6/ 2011.
Après quoi, le premier magistrat de la commune a pris la décision unilatérale d’établir une autre délibération à la même date, portant les mêmes références et qui comporte huit membres de l’exécutif, soit cinq adjoints au maire et trois délégués et ce, en violation de la loi en vigueur, comme indiqué dans le rapport des plaignants.
En effet, le deuxième document falsifié a été rejeté par le chef de daïra de Bou Ismail pour non respect du quota indiqué dans le nombre des vice-présidents et des délégués Cette situation a défrayé la chronique dans la région de par le trafic d’influence qui la caractérise.
Contacté, l’ex-SG de l’APC et rapporteur des délibérations a affirmé qu’aucun document n’a été rédigé par ses services en raison des conflits internes qui minent cette APC depuis janvier dernier. En fin de carrière, l’ex-SG est devenu un simple fonctionnaire, un enquêteur des logements sociaux et ce, pour s’éloigner de ces graves problèmes, selon ses propres dires.
Selon le rapport des plaignants qui veulent que la lumière soit faite sur ce dossier noir, l’interpellation du wali de Tipaza était inévitable pour mettre fin à cette anarchie. Nos sources ajoutent qu’un rapport alarmant a été envoyé par la brigade économique de la wilaya au parquet de Koléa et ce, après avoir entendu tous les élus et le SG.
Sur ce registre, les plaignants ont avisé en date du 19 mars dernier le président de la cour administrative de Blida pour ordonner au wali de Tipaza d’annuler la liste des membres de l’exécutif entachée d’irrégularités en attendant la décision de la justice qui va statuer incessamment sur ce dossier, dont nous disposons d’une copie.
Devant cette situation inédite et l’impossibilité de joindre le maire de ladite commune, c’est la société civile qui est prise en otage par les élus, du fait que 8 sur 10 se sont opposés à toute délibération depuis le début de cette affaire. Elle se demande comment des élus qui ignorent même le code communal peuvent gérer les affaires d’une aussi grande agglomération. A bon entendeur…
Saïd B.