Plus de 140 pièces archéologiques de différents types ont été récupérées par les éléments de la brigade économique et financière relevant de la sûreté de wilaya de Tipasa depuis 2008 à nos jours.
Elles sont constituées d’amphores, d’anciennes pièces de monnaies ainsi que d’autres outils et ustensiles d’usage datant notamment des époques préhistoriques.
Si à première vue, ces pièces reprises des mains des pillards et qui constituent, il faut le dire, une partie et une valeur inestimables de notre patrimoine matériel reflètent, on ne peut mieux, l’engagement et l’efficacité des services de sécurité dans la préservation d’une des belles facettes de notre mémoire collective. Il est aussi loisible de se demander combien d’objets de valeur archéologique ont été arrachés à notre patrimoine avant qu’ils soient acheminés à travers les sillons tortueux de la contrebande.
C’est en effet, pour endiguer ce flux de la contrebande et du pillage qu’une cellule de la protection des biens culturels et archéologique a été installé en 2008 au niveau de la sûreté de wilaya de Tipasa. C’est ce qu’a indiqué le lieutenant Benarbia Rabah, le chef de brigade économique et financière. Alors que le directeur de la culture de la wilaya de Tipasa affirme l’intérêt de la lutte contre le trafic illégal des biens culturels et leur sécurisation en raison de la valeur que représente la richesse archéologique pour le patrimoine culturel national.
«Le patrimoine est le symbole et la mémoire de la nation» dira-t-il à ce propos. De par ses potentialités et sa richesse en terme de sites archéologiques classées, à juste titre, comme patrimoine universel par l’Unesco, la wilaya de Tipasa est par conséquent une circonscription qui bénéficie de toute l’attention nécessaire par les autorités intervenant dans le domaine afin de préserver le patrimoine local.
Seulement comme l’indique le lieutenant Benarbia, «Il faut qu’il y ait une implication effective de la part des citoyens pour protéger la mémoire collective qui se caractérise à travers ces biens archéologiques à la valeur inestimable. Cet engagement citoyen devrait se traduire concrètement par la dénonciation de tout acte de vandalisme et de pillage» dira-t-il.
Fournissant plus de détails sur le bilan de la cellule de la protection des biens culturels de Tipasa, ce dernier confiera « que les pièces récupérées au nombre de 140 sont constituées d’amphores, d’anciennes pièces de monnaies ainsi que d’autres outils et ustensiles d’usage datant notamment des époques préhistoriques».
Pour accomplir ses missions sur le terrain, la cellule de la protection des biens culturels procède, de par ses rôles, de deux manières.
La première concerne le volet préventif. Celui-ci consiste en le contrôle et la surveillance des sites où sont situés les biens en question. Le deuxième est de caractère répressif, autrement dit, ayant trait aux investigations dans le but de réprimer tout acte de vandalisme et de pillage en présentant les personnes impliquées devant les tribunaux. Ceci étant dit, si des pièces ou des objets culturels et archéologiques seraient transportés illégalement à l’étranger «nous internerons automatiquement, en collaboration avec Interpol, pour les récupérer» explique l’officier de police.
Forts de leur bilan, les membres de la cellule de la protection des biens culturels comptent redoubler d’efforts, et ce particulièrement en suivant à chaque fois des formations spécialisées dans le domaine pour préserver l’un des jolis pans du patrimoine national.
«Notre lutte pour la préservation des biens culturel s’effectue conjointement avec tous les intervenants dans le domaine, notamment les services de la culture et les compétences expertes en la matière» conclut le chef de la brigade économique de Tipasa.
Amirouche Lebbal.