C’est à un véritable constat de carence auquel s’est livré récemment le chef de l’exécutif de la wilaya de Tipasa en reconnaissant que de graves insuffisances sont observées dans le domaine très sensible que sont la salubrité et l’hygiène publique au niveau des communes et des localités de la wilaya de Tipasa.
Selon le communiqué rendu public par la cellule de communication de la wilaya de Tipasa : «Le cadre de vie des citoyens se dégrade de plus en plus, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural par la prolifération de décharges sauvages, le dépôt anarchique des ordures ménagères, le dépôt de déblais de chantiers jetés aux abords des routes et dans les espaces publics», aurait reconnu le wali de Tipasa.
«Plus grave», aurait révélé la cellule de communication en rendant public le coup de colère du wali à ce propos «le relâchement est constaté surtout dans les communes de la région Est et dans le chef-lieu de wilaya alors que l’enlèvement des ordures ménagères constitue l’une des missions basiques de l’APC», aurait affirmé le wali.
Dans cette optique, l’inspection générale de la wilaya a été instruite afin de réactiver le comité de pilotage chargé de cordonner les actions locales en matière d’hygiène du milieu, de faire une évaluation des dispositifs de mise en œuvre au niveau des communes, avec à l’appui des supports photographiques et de présenter un compte-rendu chaque quinzaine à ce sujet. C’est dans un tel contexte qu’un réquisitoire sans complaisance concernant l’état déplorable de l’hygiène du milieu a été dressé.
Cependant, en marge de ce constat, des citoyens s’interrogent : «Il existe pourtant des organes chargés de veilleur à cette hygiène, notamment des inspecteurs, des services concernés et des commissions d’hygiène sont tenus de verbaliser les organismes qui sont à l’origine de ces abus» s’insurgent ces citoyens !
«S’agissant des actions à court terme, les chefs de daïra ont été chargés de procéder à un recensement exhaustif des points de dépôts d’ordures qui feront l’objet de traitement spécifique dans le cadre d’un plan d’intervention d’urgence», aurait signalé la cellule de communication. Toujours selon, M. Badjou, le chef de la communication, le wali de Tipasa a instruit les responsables locaux et de daïra de recenser au plan logistique les moyens matériels susceptibles d’être engagés au titre de cette opération. Tout comme il a été enjoint de cibler en priorité les quartiers et cités à grande concentration démographique, les voies urbaines et péri-urbaines, les assiettes foncières inoccupées en milieu urbain et servant de dépôts illicites et anarchiques de déblais et de déchets solides ainsi que les devantures de magasins qui sont en inadéquation et non conformes aux règles de l’urbanisme local.
Sur un autre plan et s’agissant des communes de Fouka et Koléa qui sont en situation de conurbation, le wali a instruit les responsables de ces communes de fédérer leurs efforts et de mobiliser tous leurs moyens en vue de préparer et d’engager des interventions intercommunales. Le système associatif n’est pas en reste, sachant que le wali ,innove en la matière en s’attachant à ce que la participation citoyenne soit une réalité en demandant aux élus locaux de mettre à contribution les citoyens et les associations de quartiers pour des actions de volontariat hebdomadaires afin de les sensibiliser sur la nécessité de préserver leur cadre de vie. Une véritable nouveauté pour ces organisations qui, de par le passé, servaient beaucoup plus à la parade et aux propagandes inavouées. Nous avons appris par ailleurs qu’il a été procédé à l’installation de l’EPIC de wilaya chargée de l’entretien des voiries, de l’éclairage public et des espaces verts « EVEV Tipasa» dont la gestion et la direction sont assurées par M. Kara Smaïn, désigné en qualité de directeur de cet Epic. Il convient de préciser, que selon notre source, cet établissement a été créé pour remédier aux imperfections constatées dans la prise en charge des espaces verts, des aires de jeux, le manque de gestion d’entretien et de réparation de l’éclairage public en zone urbaine et à la quasi absence des structures d’entretien de réfection et de prise en charge de la voirie urbaine.