Est-ce enfin le bout du tunnel pour les familles de la cité HLM du chef-lieu de la wilaya de Tipasa ? Eux qui, des années durant, n’ont de cesse de guetter avec impatience leur relogement dans des habitations décentes, qui les délivrera de l’enfer de la promiscuité et d’un cadre de vie, pour le moins insalubre.
En tout cas, l’espoir est permis désormais selon certains pères de famille, après une promesse qui leur a été faite en 2002. « Normalement, nous seront relogés incessamment, dans le cadre d’une opération RHP (Résorption de l’habitat précaire), dans nos nouveaux appartements à la cité des 110 logements sociaux, située dans la partie ouest de la ville », pronostique un des habitants. Pour le moment, les résidants de la cité HLM ne sont destinataires d’aucun avis officiel en ce sens.
Toutefois, notre interlocuteur s’appuie sur des informations vérifiées faisant état que le chef de daïra de Tipasa a instruit l’OPGI et les services de la direction de distribution de l’électricité et du gaz en vue d’accélérer les démarches devant permettre l’installation d’un poste transformateur au niveau de leur future cité.
« Il faut dire que les appartements où nous serons relogés sont entièrement achevés depuis un certain moment. Seulement, l’inexistence d’un poste d’électricité au niveau de notre future cité a retardé notre relogement. Il y a une dizaine de jours, nous avons tenu (les pères de famille uniquement) un sit-in pacifique devant le siège de la wilaya pour alerter les autorités sur notre situation, car tout simplement on est en quelque sorte pris en otage.
Néanmoins, des informations qui nous ont été rapportées font état qu’une solution aurait été trouvée. Un local a été dégagé pour installer le transformateur », affirme à ce propos un membre du comité de quartier de la cité HLM.
Ce dernier nous dira que sa cité a été construite en 1958, soit avant l’indépendance. Fragilisées et usées au fil du temps, ces habitations sont devenues, en une certaine façon, inhospitalières pour les familles nombreuses qui y survivent dans une précarité aggravée par la présence de reptiles et de rongeurs qui y foisonnent et menacent la santé des habitants.
D’ailleurs, un enfant d’à peine cinq ans a été mordu récemment par un rat. Avant lui, c’était une vieille dame, assure un habitant, qui a subi le même sort. Et encore, ces deux cas ne sont pas isolés. Et pourtant la cité HLM de Tipasa, ville réputée touristique, est située non loin du siège de la wilaya. « Parmi nous des hommes dépassant la quarantaine sont restés célibataires, car ils n’ont pas où se loger », observe un autre habitant. « Notre souhait était d’être relogé avant la rentrée scolaire pour ne pas perturber la scolarité de nos enfants », confie M. Chaib, le président du comité de quartier.
Amirouche Lebbal