La distribution de la carte nationale de retraite aux agents de la garde communale a débuté, mercredi à Tipasa, en application des engagements du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, à prendre en charge « progressivement » les préoccupations de cette corporation comptant quelque 69.000 agents.
L’opération, chapeautée par le wali, Abdelkader Kadi, et un conseiller auprès du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, chargé de l’Action sociale, Belarbi Salah Hamdane, concernera, dans une première étape, 903 gardes communaux, avant de s’élargir aux 1.661 agents de la wilaya de Tipasa ouvrant droit à la retraite.
« Cette initiative témoigne sur la détermination des pouvoirs publics à prendre en charge progressivement les préoccupations sociales de ce corps, qui a consenti d’importants sacrifices, pour le retour de la stabilité dans notre pays », a indiqué le wali à cette occasion.
Intervenant à son tour, M. Belarbi a indiqué que « l’opération de délivrance des cartes, à l’échelle nationale, va bon train ».
Cette carte de retraite assure une couverture sociale, à hauteur de 80%, a-t-il indiqué dans une déclaration à l’APS, en marge de la cérémonie de distribution, relevant que « 25.000 demandes ont été introduites jusqu’à présent » pour en bénéficier.
Il a réitéré « l’engagement de l’Etat à aider les gardes communaux, qui n’ont pas pu cotiser pour une durée de 20 ans, auprès de la Caisse nationale de assurances sociales ».
Selon M. Belarbi, des mesures ont été entreprises par le ministère de l’Intérieur, pour verser les cotisations d’une grande partie des gardes communaux, leur permettre ainsi de cumuler les 20 ans nécessaire pour ouvrir droit à une retraite respectable ».
Le montant des cotisations, qui sera versé au Trésor public, est estimé à 116 milliards DA.
« Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, s’est, en outre, engagé personnellement pour veiller à la création de cellules, au niveau de chaque wilaya, pour la prise en charge des préoccupations de ce corps », a-t-il ajouté.
Ces cellules seront, entre autres, chargées d’examiner les doléances des gardes communaux concernant « les dossiers des logements, au titre du programme des logements publics locatifs, et des aides à la construction rurale, sachant qu’un grand nombre, parmi eux, a déjà bénéficié d’habitations rurales », a relevé le même responsable.
Il a, aussi, révélé la prise d’une autre décision, par le ministre, portant sur « la réintégration des gardes communaux poursuivis et disculpés par la justice ».
Une « mesure exceptionnelle » visant le classement des maladies dont ont été victimes les gardes communaux, pendant leur durée de travail, en tant qu’accidents de travail, « même les maladies n’ayant aucun rapport avec le travail », a-t-il assuré.