La question de la gestion et de la protection des exploitations agricoles, aussi bien individuelles que collectives, a été au centre d’une rencontre qui a regroupé le wali autour des chefs de daïras et des responsables du secteur pour mettre fin à la dilapidation de ce patrimoine qui constitue la première richesse de la wilaya.
Le wali Mostefa Layadi a, d’emblée, donné le ton à la rencontre en évoquant les dépassements enregistrés dans les exploitations agricoles à travers la wilaya qui, non seulement portent atteinte au patrimoine, mais, en plus, ont tendance à se développer devant l’indifférence, voire le laxisme de certains responsables locaux.
Ces derniers, représentés par la direction des services agricoles, l’inspection vétérinaire, l’Office national des terres agricoles (ONTA), les subdivisionnaires de la wilaya ainsi que des chefs de daïra, ont été instruits de veiller à la protection des terres agricoles sous peine de sanctions très sévères et sans complaisance. Le wali a mis devant leurs responsabilités toutes les personnes concernées en les appelant à vérifier l’état de toutes les exploitations, recenser les cas de déversement de déblais sur les terres agricoles, l’utilisation de celles-ci comme entrepôts pour divers matériels, engager des poursuites judiciaires contre les responsables d’EAC et EAI qui détournent de leur vocation des terres sans oublier de recenser les concessions non exploitées ou louées et de les signaler à la DSA et l’ONTA.
L’inspection vétérinaire a, elle aussi, été interpellée pour faire le contrôle systématique de la production avicole, lancer une opération d’assainissement des exploitations en plus de la lutte contre l’exercice illégal de cette activité qui représente plus de 60% dans la wilaya. L’inspection vétérinaire, insistera le wali, doit réactiver le travail de ses structures pour le contrôle des produits alimentaires en coordonnant ses actions avec les BCH (bureaux communaux d’hygiène) et les services de sécurité tout en luttant efficacement contre l’abattage clandestin de la volaille et des ovins qui se fait à ciel ouvert sur certains axes routiers. La tuerie destinée au marché de la dinde de Magtaâ Kheira situé dans la commune de Fouka, qui va ouvrir incessamment, doit faire l’objet d’une visite de la commission constituée de la DSA, l’inspection vétérinaire, des représentants de la direction de l’environnement, de la santé et du BCH local afin de veiller à ce qu’il soit aux normes.
Les chefs de daïra doivent veiller au suivi du dossier et des instructions énoncées et impliquer les subdivisionnaires aux réunions des comités techniques de daïra pour une bonne coordination du travail.
