Plus de 200 000 assurés sociaux et leurs ayants droit dans la wilaya de Tipasa peuvent utiliser la carte Chifa aux 4 coins du pays.
Généralisée officiellement hier, cette carte activée permettra à tout assuré social (actifs, malades chroniques, ayants droit, personnes âgées de plus de 75 ans), d’acquérir son traitement gratuitement dans n’importe quelle pharmacie conventionnée avec la Cnas à l’échelle nationale.
La nouveauté pour cette étape finale est le passage de la valeur de l’ordonnance de 2 000 à 3 000 DA. Selon les explications du directeur général de la Cnas de la wilaya de Tipasa, Tayeb Bounedjar, tout assuré social, ayant sa carte Chifa, peut bénéficier de 2 ordonnances en 3 mois.
Ce qui est aussi valable pour tous ses ayants droit, sans exception. «Si l’ordonnance dépasse les 3 000 DA, il peut retourner vers l’ancien système pour se faire rembourser au centre dont il relève», nous a-t-il expliqué. Pour la catégorie des malades chroniques et les retraités, a ajouté le même responsable, ils ne sont pas limités par les seuils des valeurs de leurs ordonnances qu’ils reçoivent tous les 3 mois, lors de leurs contrôles chez leurs médecins traitants «les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent avoir leurs traitements sans aucune condition.
Ils sont vulnérables. Ils ont le droit de prendre leur traitement à tout moment. Ils sont dispensés de tout contrôle médical quel que soit le nombre de leurs ordonnances», a-t-il ajouté, mettant en garde contre toute utilisation frauduleuse de cette carte Chifa. «Il faut l’utiliser dans le cadre légal. Au cas échéant, des procédures seront prises à son encontre.»
Le DG de la Cnas de Tipasa a appelé à la valorisation de la carte Chifa qui entre dans le cadre de l’humanisation et de la réforme du système de la Sécurité sociale au profit de l’assuré social. «Sous d’autres cieux, comme les Etats-Unis par exemple, ce n’est qu’aujourd’hui qu’on commence à parler du programme de protection sociale.»
Enfin, il y a lieu de signaler que certains assurés parlent, depuis le lancement graduel de l’opération en 2007, de la contrainte de certains traitements non remboursables et de beaucoup de citoyens non assurés sociaux dont les enfants et les femmes des fellahs et des commerçants ayant des problèmes avec leur caisse d’assurance, comme la Casnos.
Dépistage du cancer du sein
L’engouement des assurées
Depuis le lancement de l’opération de dépistage, il y a un mois, plus de 900 invitations ont été envoyées aux femmes actives assurées ou ayants droit, âgées de 40 ans et plus, avons-nous appris du Dr Abdelkader Mokhbat, conseiller chargé de l’opération à la Cnas de Tipasa. Ces invitations, qui ont eu un écho favorable, même chez des couples, ont abouti à 200 demandes de rendez-vous pour une mammographie. «Beaucoup de femmes sont venues des localités les plus reculées pour demander des détails. Le message passe bien. Preuve en est le grand engouement des femmes et des couples», nous a informés le Dr Mokhbat, en signalant qu’un agent dans chaque centre payeur est chargé de l’opération en invitant l’assurée sociale à demander le rendez-vous pour une mammographie qui se fait gratuitement. Dans ce sillage, le directeur général de la Cnas de Tipasa, Tayeb Bounedjar, nous a rappelé que tous les centres payeurs de la wilaya de Tipasa sont en parfaite coordination avec le centre d’imagerie médicale d’Alger-Port. «La prise en charge des frais du transport et des déplacements est garantie», nous a-t-il ajouté. Cette opération, pour rappel, a été lancée depuis 3 ans. Une large campagne de sensibilisation pour le dépistage précoce du cancer du sein a été lancée depuis le 2 janvier dernier à Tipasa.
S. L.