Le long suspense qui a entouré, plus de quatre mois après les dernières élections locales, et lors de la tenue, la semaine dernière, de la 1ère session ordinaire de l’année 2013 de l’APW qui en est issue et qui a buté sur la constitution des neuf commissions que cette dernière compte, a pris fin avec la tenue de la session précitée.
Et ce, après la levée du principal obstacle qui empêchait la constitution de ces commissions à savoir la répartition de leur présidence entre les partis représentés à l’APW.
Une levée (d’obstacle) qui a, de nouveau, révélé le profond antagonisme qui caractérise, du moins dans la wilaya de Tipasa, depuis les élections législatives de mai 2012, les relations entre le FLN et, ce qui était présenté jusqu’à il y a peu, comme son clone, le RND. Bien qu’accrédité de 10 sièges à l’assemblée de wilaya – qui en compte 39 –, ce dernier n’a, en effet, obtenu aucune des neuf commissions constituées. Pis encore, il a perdu la vice-présidence de l’APW qu’il occupait régulièrement depuis 1997.
Selon nombre d’observateurs de la vie politique locale, la marginalisation de fait qui frappe le RND à l’APW découle d’une volonté clairement affichée des 14 élus du FLN de lui faire payer son opposition à l’élection d’un des leurs à sa présidence ; une opposition qui a été, pour rappel, fort active le jour de l’élection. Mais qui n’a pas empêché Abdenour Achour, le candidat du FLN, de « passer ».
Grâce notamment au report des voix en sa faveur des cinq élus du FNA, des trois du MPA et des trois autres du PT ; les dix élus du RND et les quatre de l’AAV (Alliance Algérie Verte) s’étant, alors, abstenus. Un report dont la contrepartie est apparue dans la répartition, entre le FLN et ses seuls trois alliés, des présidences des neuf commissions susmentionnées ; avec, pour le FNA, un bonus supplémentaire constitué par le poste de vice-président pour le chef de son groupe (à l’APW).
Mourad Bendris