Timimoun : l’oasis rouge s’ouvre au tourisme

Timimoun : l’oasis rouge s’ouvre au tourisme

Voici que sonne l’heure du réveil de Timimoun l’endormie, en bordure du grand erg occidental saharien, oasis rouge couverte de hauts palmiers nourris au goutte à goutte par le ruissellement précis des antiques fogaras. Joaquim Afoutni accompagnait pour Afrik.com, avec sa caméra, le vol inaugural Paris-Timimoun organisé par la coopérative de voyage Point-Afrique… Vol exceptionnel et images uniques diffusées en exclusivité sur Afrik.com !

Timimoun est née d’une rencontre magique : l’affleurement de très anciennes nappes d’eaux souterraines, et la forte pente bordant l’immense plateau du Tadmait à l’extrémité duquel elle est construite, dominant le déferlement des premières dunes de cette immense mer de sable que constitue le grand erg occidental du Sahara…

Le génie des hommes du désert a ensuite fait fructifier cette situation géologique exceptionnelle : un réseau de captage des eaux souterraines a été conçu, qui les conduit précisément jusqu’au bord du plateau, où une astucieuse répartition en assure le partage équitable et optimal. De minuscules canaux dirigent vers chaque parcelle de terrain, vers chaque terrasse aménagée, vers chaque jardin, cette eau précieuse et rare qui soudain fait verdir le sable rouge.

Un reportage exclusif de Joaquim Afoutni pour AFRIK.COM

L’oasis rouge enfin accessible

L’initiative de la coopérative de voyages Point-Afrique, accoutumée aux défis aériens sur le continent , qui consiste à ouvrir une nouvelle route régulière Paris-Marseille-Timimoun, avec un vol par semaine en hiver, répond parfaitement aux attentes du Ministère du Tourisme algérien, qui souhaite de son côté promouvoir un tourisme original, écologique, respectueux de l’environnement et acteur d’un développement durable pour les régions concernées.

Pour Timimoun, espace naturel et humain fragile qui ne connaissait plus le tourisme depuis plusieurs décennies, il ne s’agit pas en effet de voir déferler les cars de voyageurs japonais qui envahissent les haut lieux touristiques occidentaux. Il s’agit simplement de recevoir, dans une vieille tradition d’hospitalité et de respect mutuel, des voyageurs désireux de découvrir un mode de vie, un patrimoine, un habitat, des richesses naturelles et humaines à la fois, le tout dans un équilibre subtil entre nature, culture, populations d’origines croisées…

Un vol inaugural empli de personnalités

Le premier avion du Point-Afrique à se poser sur la piste de l’aéroport de Timimoun délivra au coeur du désert rouge une liste de passagers français exceptionnelle : outre Hervé Bourges et son épouse, on reconnaissait Jean-François Kahn, éditeur de l’hebdomadaire Marianne, Sylvie Brunel, Professeur à la Sorbonne, Philippe Chazal, ancien Directeur général de la chaîne Histoire et de FRANCE 4, désormais directeur à ARTE, où travaille également son épouse Véronique Lamanière, mais aussi Rachid Arhab, désormais membre du CSA, Fahim Benchouk, responsable d’une des antennes de Radio France, Le Mouv, Adile Farquane, animateur vedette de BEUR FM à Paris, Gérard Grinsbeck, rédacteur en chef à FRANCE 2, Alain Vautier, Directeur d’Antenne de FRANCE 2, Mohamed Benjebbour, Directeur des Publics à l’établissement public du Parc et de la Grande Halle de La Villette, Olivier Zegna Rata, Directeur des Relations extérieures de CANAL+ et son épouse Isabelle Ulmann, avocat au barreau de Paris, Farid Merabet et Joakim Afoutni, respectivement Délégué général et Rédacteur en chef d’AFRIK.TV, nouvelle agence de news audiovisuelles en cours de gestation dans l’orbite d’AFRIK.COM, sans oublier Anne Durupty, directrice générale adjointe du Centre National du Cinéma français (CNC), l’acteur français d’origine lyonnaise Salim Kechiouche, la journaliste Martine Gozlan, le publicitaire Ali Guessoum (Agence Sansblanc) ou encore Pascal Josèphe, ex directeur général chargé des antennes de FRANCE TELEVISION, aujourd’hui Président du Cabinet IMCA.

L’Afrique algérienne ou l’Algérie africaine ?

Tous étaient là pour découvrir cet autre visage de l’Algérie : sa face africaine. Les habitants des tribus nomades du Sahara algérien sont en effet des berbères noirs, cousins des Touaregs et des habitants des autres grands pays sahéliens que sont le Niger, le Mali, la Mauritanie… L’architecture de terre séchée de Timimoun est parente de l’architecture de Tombouctou ou du Pays dogon, elle ressemble à celle du nord du Niger ou encore du Soudan. En marchant dans les ruelles de Timimoun inondées de soleil et séchées par le vent du désert, on ne peut s’empêcher de se sentir profondément en Afrique.

L’Algérie noire et fière est là, à la fois différente et semblable de l’Algérie des côtes méditerranéennes, inspirée par d’autres sources musicales, nourries d’autres influences culturelles. Elle apparaît soudain au détour d’une ruelle, joyeuse ou sentencieuse, toujours fraternelle.

Contre le réchauffement climatique : le développement durable

C’est dans cet esprit que se développent aujourd’hui des infrastructures hotelières légères, conçues en accord avec les moyens et les besoins de l’Oasis, de manière à accueillir les touristes venus à la découverte de cette région du Gourara dans les meilleures conditions de confort et de sécurité. Elles viennent compléter le potentiel du vieil hôtel Gourara dessiné et construit par l’architecte Fernand Pouillon, qui se fond dans la Palmeraie tout en offrant sur la vallée sèche et le moutonnement infini du désert une vue à couper le souffle.

Unanime conclusion de ces trois jours étonnants à Timimoun : il faut y revenir, seul, en couple, en groupe, entre amis, pour profiter de ce que le Gourara peut nous dire, aujourd’hui, en termes de respect de l’environnement et de développement durable, que ce soit sur les effets du réchauffement climatique ou la nécessité d’une parfaite gestion des ressources en eau du globe…

Point Afrique lance un vol hebdomadaire Paris-Timimoun