Tiguentourine, Sonatrach, Belmokhtar… Les révélations de Ould Kablia

Tiguentourine, Sonatrach, Belmokhtar… Les révélations de Ould Kablia

789yz8.jpgRevenant sur la prise d’otages d’In Amenas du mois de janvier, le ministre de l’Intérieur a affirmé, depuis les Emirats arabes unis, que l’Algérie a refusé la proposition du Japon de payer une rançon pour libérer ses ressortissants pris en otage.

Il a également dénoncé l’ambiguïté des compagnies pétrolières étrangères qui refusent que l’Algérie supervise leur protection.

C’est avec force détails et précisions que le ministre de l’Intérieur est revenu sur l’attaque terroriste d’In Amenas, survenue le 16 janvier dernier. Il a ainsi révélé «qu’un haut responsable japonais a contacté les autorités algériennes disant qu’il donnait un chèque en blanc pour ‘’acheter’’ la vie de ses ressortissants, mais l’Algérie lui a signifié son refus catégorique», ajoutant que «le paiement de rançons est inacceptable quelles que soient les circonstances».

Une autre révélation, concernant toujours le même sujet, fait état qu’«un ancien officier des forces spéciales françaises a été tué dans l’opération militaire, et était parmi les otages», selon Ould Kablia.

Ce dernier explique que «le ministre français de l’Intérieur, Manuel Valls, lorsqu’il a téléphoné pour poser des questions sur l’état des ressortissants français, s’est rendu compte que l’officier n’a pas révélé son identité aux autorités algériennes». Ould Kablia dénonce en outre «l’ambiguïté de l’attitude des compagnies pétrolières qui refusent de façon catégorique que les autorités algériennes supervisent la protection de ces entreprises».

Pour ce qui est de l’information ayant circulé sur Abou Zeid et Belmokhtar, que les médias ont donné pour mort lors de combats au Nord-Mali, le ministre de l’Intérieur a affirmé que l’Algérie n’a reçu aucune demande de la part de la France ou du Mali pour identifier leurs corps. Évoquant les enquêtes de corruption à Sonatrach, le ministre de l’Intérieur a démenti le retour de Chakib Khelil en Algérie. «Je vous informe que Chakib Khalil n’est pas rentré en Algérie. Les enquêtes sur l’affaire de Sonatrach sont en cours. Pour nous, il est difficile d’accuser une personne ou un fonctionnaire en l’absence de preuves convaincantes et sûres», a-t-il dit. Concernant la révision de la Constitution, Daho Ould Kablia a expliqué que «les comités chargés de préparer le dossier travaillent encore». «On s’attend à dégager les aspects de l’amendement constitutionnel d’ici à la fin 2013», a-t-il promis. Abordant le volet de la politique étrangère, il a assuré que «l’Algérie n’a pas défendu Kadhafi, mais a traité avec l’Etat libyen». Et quand la révolution a éclaté, il a cherché personnellement à recevoir les dirigeants de la révolution libyenne, «tels que Cheikh Ali Selabi, pour qui il est intervenu personnellement pour qu’il rencontre le Président Bouteflika».

Enfin, Daho Ould Kablia a démenti que l’Algérie a livré à la Tunisie l’assassin de l’opposant Chokri Belaïd. «L’Algérie n’a rien à voir avec ce sujet. Elle n’a pas arrêté le meurtrier pour le livrer». «Les autorités tunisiennes ont dévoilé les identités des tueurs de Belaïd. Elles les connaissent, un par un, et savent où ils habitent», a-t-il dit.

F. H.